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Le gouvernement juge «pas sérieux » le rapport de Amnesty International sur les mesures d’austérité

Le gouvernement juge «pas sérieux » le rapport de Amnesty International sur les mesures d’austérité 1

Le gouvernement juge «pas sérieux » le rapport de Amnesty International sur les mesures d’austérité

Après la publication du rapport d’Amnesty International intitulé « Budget en chute, répression en hausse : le coût humain des mesures d’austérité au Tchad », la ministre des Postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, porte-parole du  gouvernement, Ndolenodji Alixe Naimabye réagit à travers une communication faite  ce dimanche 22 juillet 2018  à son cabinet.  Pour le gouvernement, ce rapport vise à jeter de discrédits sur le Tchad et à plonger la population dans un désarroi total.

La ministre de la communication n’est pas passée par le dos de la cueillière pour qualifiées le rapport « des informations non fondées, partisanes et truffées d’accusations graves de nature à saper les efforts menés par le gouvernement tchadien, dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance ». C’est pourquoi, elle tient à porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale et à rappeler à Amnesty international que le Tchad, en tant que pays souverain, a toujours respecté les textes relatifs à la protection des droits de l’homme et du citoyen en conformité avec les normes internationales telle que dictées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 « Amnesty  International, de par sa mission, a l’obligation de respecter le principe  contradictoire. Le gouvernement constate avec regret que les contributions  fournies par ses officiels n’ont pas été prises en compte dans ce rapport qui d’ailleurs n’a pas été soumis avant sa publication comme  l’exige  la pratique puisque les  membres du gouvernement avaient été consultés dans le cadre de son élaboration », rappelle la ministre de la communication Ndolenodji Alixe Naimabye qui s’interroge sur la pertinence des analyses et conclusions de ce document établi avec si peu de sérieux et d’objectivité.

Pour le gouvernement, Amnesty international  parle avec inconscience  et légèreté,  de violations des droits humains, de détérioration des droits à la santé et à l’éducation  en passant par le manque des libertés fondamentales notamment  les libertés d’expression,  syndicale,  d’associations, d’interdiction  de manifestations à caractère pacifique et autres. Donc, « les mesures d’austérité prises par le gouvernement  pour  juguler, la crise financière et économique difficile que  traverse  le Tchad et dépeintes par Amnesty international comme des mesures purement antisociales, répondent d’une part aux exigences des bailleurs des fonds et sont appréciées par les partenaires financiers  internationaux », justifie la porte-parole du gouvernement.  « Le Tchad n’est par ailleurs pas le seul pays au monde, ni dans l’histoire, à traverser une crise économique  sévère et à appliquer des mesures d’austérité », note la ministre.

Selon le gouvernement tchadien,  les méthodes de sondage  contestables employées par Amnesty  International ne visent qu’à noircir le tableau. Car, estime-t-il, l’Ong s’attarde seulement sur des informations et des données présentant la situation peu reluisante du Tchad tout en occultant, sciemment, les efforts soutenus et consentis par le président de la république Idriss Déby Itno  et le gouvernement  tchadien pour  le mieux-être  de ses concitoyens.  De ce fait,  « le Gouvernement  du Tchad ne peut que déplorer  le manque de sérieux d’Amnesty  international qui a pourtant bénéficié de la largesse des autorités tchadiennes. Au demeurant, rien ne détournera le Gouvernement  tchadien des réformes somme toutes salutaires enclenchées  et dont les effets ne tarderont  à se faire sentir », conclut la ministre des Postes ; des nouvelles technologies de l’information et de la communication, porte parole du  gouvernement Ndolenodji Alixe Naimabye.

Asnan Non-Doum Saturnin