Plus de 500 cas de torture et de violences sexuelles ont été signalés à El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, à la suite de la prise de contrôle de la ville par les Forces de soutien rapide (FSR), a annoncé vendredi Médecins sans frontières (MSF).
Ces chiffres, alarmants, proviennent des témoignages de milliers de civils ayant fui les combats et les exactions commises sous le contrôle des paramilitaires. Les survivants décrivent des abus d’une extrême brutalité : viols systématiques, tortures, exécutions sommaires et autres violences généralisées majoritairement attribuées aux FSR.
Les organisations humanitaires ainsi que les Nations unies dénoncent une situation humanitaire « catastrophique » marquée par un usage massif et stratégique de la violence sexuelle. Selon un représentant d’une agence humanitaire, « la violence sexuelle fait partie d’une campagne de terreur et de destruction » menée dans la région.
La chute d’El-Fasher aux mains des FSR a aggravé un exode déjà dramatique. D’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 100 000 personnes ont fui la ville et les localités environnantes au cours des deux dernières semaines. Les civils, déplacés de force, cherchent refuge dans des zones plus sûres, mais l’accès humanitaire reste extrêmement limité en raison de l’insécurité persistante.
Face à l’ampleur des violences et à la détérioration rapide de la situation, la communauté internationale intensifie ses appels pour un accès humanitaire sécurisé et un cessez-le-feu immédiat. Sur le terrain, les ONG peinent à acheminer les secours, laissant des dizaines de milliers de personnes sans assistance vitale.
