Le Projet de Lutte Intégrée contre les Inondations et pour la Résilience Urbaine de N’Djamena (PILIER) avec le co-financement de l’initiative Climate Resilience and Early Warning System (CREWS), a organisé du 25 au 27 août 2025 un atelier de formation au modèle probabiliste d’aléa d’inondations de N’Djamena, produit par la firme d’ingénierie EGIS sur le logiciel HEC-RAS et support QGIS, au bureau de la Banque Mondiale à N’Djamena.
Ce premier atelier a rassemblé une quinzaine d’ingénieur(e)s et technicien(ne)s hydrologues de différents services techniques du gouvernement tchadien, notamment les agents de la direction de gestion des ressources en eau (DRE) du ministère de l’Eau et de l’Energie, de l’Agence Nationale de Météorologie (ANAM) ainsi que du Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MATUH).
L’atelier a été animé par le professeur d’hydrologie Dr. Ousmane Seidou, de l’Université d’Ottawa, qui a lui-même supervisé l’élaboration du modèle d’aléa d’inondations. L’objectif principal de l’atelier était de former les techniciens à la génération et l’utilisation des résultats du modèle, notamment les cartes d’inondation et les sorties du modèle HEC-RAS, à l’aide d’outils tels que RAS-Mapper. Cet atelier est le premier d’une série, afin de favoriser une meilleure appropriation par le gouvernement du Tchad d’une information et une technologie de pointe en matière de lutte contre les risques d’inondations. « Le modèle probabiliste d’aléa d’inondations est un outil scientifique et technique de haute définition, qui vise à représenter et simuler la probabilité, l’intensité et l’étendue spatiale des inondations dans une zone donnée, en fonction de différents scénarios hydrologiques et hydrauliques » a indiqué Edouard Ereño Blanchet, responsable du projet PILIER à la Banque mondiale. « Ce modèle a été développé pour N’Djamena sur la base d’information géographique et cartographique de haute résolution (modèles numériques de terrain LIDAR, base de données SIG) produites par le Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MATUH). Il est à présent à la disposition des autorités publiques, ce qui leur permettra de mieux comprendre par elles-mêmes ces différents scénarios hydrologiques et hydrauliques, pour ensuite mieux cibler les interventions et investissements publics de réduction de risques d’inondations a N’Djamena, notamment les investissements du projet PILIER, en préparation » a ajouté Boubacar Sidiki Walbani, représentant résident par intérim de la Banque mondiale au Tchad.
D’un montant de 150 millions de dollars, le projet PILIER a pour objectif de contribuer à réduire le risque d’inondation et à renforcer la planification urbaine résiliente au climat et certains services liés à la gestion des inondations à N’Djamena.