Par une déclaration faite le 27 mai 2025, les organisations de la société civile, par la voix de la président de l’Association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad (Afdcpt), Narmadji Celine, appellent au respect des droits fondamentaux de l’homme et à la justice et exigent des pouvoir publics le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens, y compris des opposants.
Pour la président de l’association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad (Afdcpt), Narmadji Céline, c’est après avoir lancé un appel à la retenue en date du 12 aout 2024 face au dérive dictatoriale caractérisée par la non application des textes nationaux et des engagements internationaux, un rétrécissement sans pareil de l’espace d’expression démocratique et citoyenne, l’exclusion, la discrimination, l’impunité, les violences de toutes genres, l’activation de fibre ethnique, clanique, régionaliste et religieuse pouvant entrainer le Tchad dans une situation conflictuelle dommageable qu’intervient cet appel N°2.
Selon elle, face à cette énième tragédie de Mandakao, le gouvernement tchadien doit traiter le mal à la racine. « Face à cette énième tragédie, le gouvernement Tchadien au lieu de s’assumer pour mettre fin à cette énième barbarie, notamment en traitant le mal à la racine, par des moyens légaux et d’une manière objective, se complait plutôt dans l’intimidation des voix discordantes, la manipulation, l’instrumentalisation, la corruption et fait de l’impunité la règle d’or », a-t-elle indiqué.
Elle ajoute qu’en plus des conflits intercommunautaires soigneusement entretenus pour justifier une militarisation à outrance du Tchad et des dépenses colossales dans le domaine sécuritaire, on assiste à des enlèvements, des arrestations et des détentions arbitraires des paisibles citoyens. « Cependant le gouvernement est prompt à déployer les militaires dans certaines villes et quartiers pour des sales besognes en détournant de leurs missions régaliennes qui consiste à protéger la population », déplore Narmadji Céline.
Les signataire de cette déclaration que sont, la Coalition contre l’impunité (Cci), l’Association tchadienne pour la promotion et la défense de droit de l’homme (Atpdh) ; public interest law center (Pilc) et l’Association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad (Afdcpt) présentent leurs condoléances à toutes les familles endeuillées, et souhaitent prompt rétablissement au blessés ; condamne la nature barbare des actes commis lors du conflit de Mandakao ; rappellent au gouvernement Tchadien le respect des engagement etc.
Elles exigent entre autres des pouvoir public, la garantie du respect des droits fondamentaux de tous les citoyens, y compris les opposants politiques ; de mettre en place une enquête indépendante et impartiale sur les événements de Mandakao préalablement à toute poursuite contre des individus ; le désarmement systématique et réel des individus qui portent illégalement des armes de guerre et d’identifier leurs provenance ; de mettre fin aux arrestations arbitraires et aux intimidations contre les acteurs politiques et de la société civiles ; etc.
Elles exhortent enfin la communauté internationale, les organisations régionales et les partenaires du Tchad à soutenir les efforts visant à restaurer la paix, la justice et la démocratie.
Lobey Bab Sidick