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« Le Jeudi de colère » n’a pas mobilisé

« Le Jeudi de colère » n’a pas mobilisé 1

« Le Jeudi de colère » n’a pas mobilisé

L’appel à la marche lancé par les quatre organisations de la société dénommé ‘’jeudi de colère’’ pour ce jeudi 8 février 2018 n’est pas suivi à N’Djamena. Un impressionnant dispositif militaire installé dans les ronds-points et grands axes.

Très tôt, les forces de l’ordre, armées jusqu’aux dents prennent d’assaut ce jeudi 8 février 2018, les coins stratégiques et les ronds-points. Dans le 7ème arrondissement, le rond-point à double voies, le rond-point Gazelle et celui de l’ancien pont sont complètement couverts par les forces de l’ordre. Au carrefour de Dembé, aux pieds de l’échangeur, les policiers et les chiens policiers rodent les périmètres de l’espace. Un dispositif qui n’a pas empêché un groupe d’artistes à passer à l’action avant d’etre disperser par les forces de l’ordre. Devant le marché Mbatemta, à Chagoua, quelques artistes, bandereau en main ont lancé des coups de sifflet. Aussitôt, une vingtaine de jeunes sort et constitue un groupe. Une motion a été prononcée par un participant pour lancer la marche. Alerté, un convoi de la police se déploie à leur poursuite. Entretemps, les manifestants les ont défiés en se dispersant au quartier.

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A farcha dans le 1er arrondissement,  les manifestants sont aux abonnés absents. Dans les rues, les populations vaquent à leurs occupations. A quelques encablures de la commune du 1er arrondissement, lieu de rassemblement, on aperçoit des militaires et policiers, habillés de gilet de protection. Quelques véhicules Toyota sillonnent les carrés.

A Ardep-Djoumal et Kabalaye dans le 3eme arrondissement et à Moursal et Paris-Congo dans le 6éme, les points stratégiques tels que le rond-point aigle, à l’avenue Goukouni Weddey, l’espace Festafrica, la direction de la douane à l’avenue Mubutu à quelques mètres des lycées technique commercial et Félix Eboué, les hommes en treillis sont partout ailleurs.

Pour le porte-parole de la police Paul Manga, cette journée n’est plus ‘’ jeudi de colère’’ mais plutôt, ‘’ jeudi de joie’’. « La manifestation s’exprime dans la rue et non dans les maisons », justifie-t-il.

Doumtardome Lazare