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Le ministre de la fonction publique appelle les agents publics à reprendre le travail

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Le ministre de la fonction publique appelle les agents publics à reprendre le travail

Le ministre de la fonction publique, chargé du dialogue social Mahamat Mokhtar a fait une communication ce vendredi 1er février 2018. Il appelle les fonctionnaires à reprendre avec le travail  au risque  de tomber sous la coupe de  la loi 32  relative à l’exercice du droit de grève au Tchad.

« Les travailleurs  doivent comprendre la volonté manifeste du gouvernement à sauvegarder  la paix sociale indispensable à la consolidation de la paix globale dans notre cher pays », déclare le ministre de la fonction publique Mahamat Mokhtar. Pour lui, vu le niveau actuel des finances, le gouvernement  n’a pas d’autres choix que de se résoudre à la réduction de toutes les indemnités, sans toucher  au salaire  indiciaire mais en vue de tenir l’engagement de payer à terme échu le salaire de tous les agents de l’Etat. C’est pourquoi, « nous exhortons nos partenaires sociaux qui sont des acteurs majeurs et incontournables à continuer à privilégier la négociation », conseil le ministre.

 

Toutefois, il reconnait que «  la grève est un  moyen légal reconnu aux travailleurs pour la défense de leurs droits, mais elle peut réduire drastiquement les capacités productrices d’une administration lorsqu’elle est déclenchée sans limite et sans contrôle ». Pour ce faire, « personne ne sortira gagnant d’un Etat de troubles, donnant l’occasion aux personnes mal intentionnées de perturber le quotidien de tout un chacun, empêchant de surcroit la majorité d’entre les citoyens honnêtes de pouvoir gagner leur pain du jour suivant». Dans cette optique, « entendant un consensus qu’il souhaite rapide au sein du comité technique tripartite, le décret 687 sera appliqué ainsi que la loi 32 aux agents publics absents de leurs postes de travail », menace le ministre.

Cette déclaration a suscité la colère des syndicats. Selon le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, composées de l’Union des syndicats du Tchad, la confédération intersyndicale du Tchad et le syndicat national des enseignants – chercheurs du supérieur, Barka Michel contacté par  Le Pays, cette menace n’entame en rien la détermination des travailleurs à poursuivre le mouvement de grève.  « Au lieu d’adopter une attitude conciliante, le gouvernement ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Nous ne céderons pas à cette manœuvre », affirme Barka Michel. 

 

Asnan Non-Doum Saturnin