Actuellement, il n’est plus aisé d’acheter l’ail. Depuis quelques jours, le prix de cet épice à quasiment doublé sur les marchés Tchadiens . Ce qui était autrefois un ingrédient de base dans la cuisine est désormais un produit de luxe pour de nombreux ménages.
Sur les étals du marché de Dembe, situé dans le 6ème arrondissement de la ville de Ndjamena , l’ail est exposé en quantité cependant les prix créent une rupture entre commerçant et client.
Pour obtenir un coro d’ail les clients doivent débourser entre 8500 Fcfa à 10 000 Fcfa . Cette augmentation n’est pas au goût de certains ménages, qui voient leurs choix de menu conditionné par ce coût. « On produit l’ail ici au Tchad. Comment se fait-il que son prix ne fait que augmenter ? En décembre le coro était vendu entre 6 000 et 6 500F. Actuellement il se vend entre 8500 Fcfa et 10 000 Fcfa. Je ne peux pas prendre l’argent pour acheter ça », fulmine une ménagère, visiblement affectée.
Gladys, jeune femme que nous avons rencontrée au marché à mil, n’a pas le choix. Désormais, elle fait la cuisine sans ail, parce que c’est trop cher pour elle. « l’ail est devenus trop cher. Les revendeurs ne veulent plus vendre en détail de 50 francs. Si tu veux préparer, il te faut 500 ou 1 000 francs Avec ce coût, on ne peut plus bien faire la cuisine », remarque-t-elle.
Pour Zoulaïka, une autre consommatrice, cette inflation devient insupportable. « Nous sommes à bout. Quand on va faire les courses, on pense qu’il y a erreur dans la monnaie, mais non ! C’est juste que tout a augmenté », témoigne-t-elle.
Selon quelques commerçants interrogés, cette cherté est dû à une production limitée de l’ail. « Nous-même nous ne savons pas vraiment ce qui se passe. Nous sommes aussi surpris par les prix. Le sac d’ail qui coûtait 75 000Fcfa se vend désormais à plus de 100 000 Fcfa . Pour nous en sortir , nous sommes donc obligés d’augmenter les prix sur le marché. Mais, ça crée la mésentente entre nous et nos clients » explique Mahamoud , détaillant au marché de Dembe.
L’ail n’est pas le seul aliment à connaître une augmentation inquiétante. D’autres produits essentiels tels que , le riz, la farine, le sucre … suivent la même tendance. Cette situation crée un climat d’angoisse pour les ménages Tchadiens qui voient, leur pouvoir d’achat s’effondrer sans que des mesures concrètes ne soient prises.
Kedaï Edith
