Les 15 et 16 février 2025 se tiendra le sommet annuel de l’Union Africaine (UA). Au cœur des discussions : le départ du Président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, dont le bilan de son second mandat reste contrasté.
Unique Président de la Commission de l’UA à avoir effectué deux mandats, Moussa Faki Mahamat quittera ses fonctions lors du sommet qui s’ouvrira à Addis-Abeba le 15 février. Après un premier mandat salué, l’ancien Ministre des Affaires étrangères du Tchad avait vu sa confiance renouvelée, lui permettant d’entamer un second mandat à la tête de l’institution panafricaine. Quatre ans plus tard, son héritage reste cependant mitigé.
Parmi les succès à son actif, on peut citer l’admission de l’UA au sein du G20, le renforcement des partenariats avec les Nations Unies et l’Union Européenne, ainsi que la conclusion de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en 2018.
Cependant, certains échecs ont marqué la fin de son mandat. La crise soudanaise, qui continue de faire des vagues sans issue en vue, reste l’un des plus cuisants échecs de l’UA, souvent reléguée au second plan face à la crise ukrainienne. Un autre point noir est l’incapacité de la Commission à apporter un soutien suffisant à Faki sur le dossier tchadien après la mort du feu Président Idriss Déby.
Connu pour sa franchise, Moussa Faki Mahamat n’a pas manqué de souligner les moyens limités dont dispose son institution. Trois candidats sont actuellement en lice pour lui succéder : Raila Odinga (Kenya), Mahamoud Ali Youssouf (Djibouti) et Richard Randriamandrato (Madagascar). Le futur Président de la Commission devra faire face, dès son entrée en fonction, à un défi de taille : la crise en République Démocratique du Congo (RDC).
Deuh’b Zyzou