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Abbas Mahamat Tolli restera gouverneur de la Beac jusqu’à la désignation de son successeur

Abbas Mahamat Tolli restera gouverneur de la Beac jusqu’à la désignation de son successeur 1

Après la lettre du directeur général de contrôle général de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) rappelant la fin du mandat du Gouverneur Abbas Mahamat Tolli, le vice-gouverneur de ladite banque, Michel Dzombala, estime que les termes de cette lettre sont nulles et sans effet.

Le vice-gouverneur de la Beac, Michel Dzombala, rappelle que le Gouverneur Abbas Mahamat Tolli a été nommé par la Conférence des Chefs d’Etats de la Cemac. « Il appartient donc aux Plus Hautes Autorités de mettre formellement un terme à son mandat, notamment lors de la désignation de son successeur à moins que les organes de décision de la banque n’en décident autrement comme ils l’ont fait par le passé dans des cas similaires », rappelle-t-il.

Selon Michel Dzombala, conformément à l’article 52 des Statuts, le Gouverneur est secondé et, en cas d’empêchement ou d’absence, supplée dans l’exercice de ses fonctions par le Vice-Gouverneur. « Cette disposition qui ne peut s’interpréter autrement n’est accompagnée d’aucune conditionnalité qui exige que pour être valable, la signature du Vice-Gouverneur, Membre du Gouvernement à compétence générale, doit être accompagnée selon les cas, soit du visa du Secrétaire Général, soit de celui du Directeur Général de l’Exploitation qui sont deux membres du Gouvernement à compétence spécifique », estime-t-il.

En conséquence, poursuit Michel Dzombala, « les dispositions de votre lettre n°052/DGCG2024 du 06 février 2024 sont nulles et sans effets. De ce fait, elles ne seront pas exécutées par les responsables de la Banque Centrale ».

Le vice-gouverneur de la Beac, Michel Dzombala invite le directeur général de contrôle général à faire preuve de retenue et de discernement dans ses prises d’initiatives. « Depuis votre prise de fonction en qualité de Directeur Général du Contrôle Général, vous brillez, sous le couvert de l’indépendance de l’audit interne, par un comportement très éloigné des principes du code de déontologie de la Direction Générale du Contrôle Général, notamment en ce qui concerne les dispositions de l’article 14.4 », souligne-t-il. « L’intérêt de la Banque Centrale n’est pas de s’accommoder des dirigeants dont le comportement n’honore pas son image », précise Michel Dzombala.

Nadjita Namlengar