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Cherté de vie : la viande est devenue chère

Cherté de vie : la viande est devenue chère 1

Nombreuses, sont  ces femmes de la capitale tchadienne qui continuent à se lamenter à cause de la cherté de vie. La viande qui est un aliment très prisé devient de plus en plus chère dans cette cité. Une situation que déplorent les consommateurs.

Le Tchad est un pays d’élevage par excellence, il compte environ 14 millions de têtes de bétail. L’élevage constitue la deuxième source de revenus après le pétrole. Mais à N’Djamena, la capitale tchadienne, consommer de  la viande n’est pas une mince affaire pour certaines familles à cause de son prix et sa quantité. C’est sous un soleil étincelant de ce 23 octobre 2023 que nous avons fait un tour dans les différents marchés de la capitale pour prendre connaissance de la quantité et du prix angoissant de cet aliment. Au marché centrale dans le 3ème arrondissement en passant par le marché de Dembé et le marché abattoir dans le 7ème, la viande est servie à partir de 500 f comme d’habitude, mais sa quantité laisse a désiré.

Au marché central, une femme, qui vient d’arriver au marché, décide de commencer ses achats par la viande. S’approchant du boucher, elle demande le prix des tas de viandes disposées sur la table, qui va de 500f à 2500f voir 5000f. Étonnée par la petite quantité de viande présentée et  de son prix, elle décide de changer son menu par le poisson. L’interrogeant à ce sujet, elle s’exprime. «Je suis venue au marché avec 2500 fcfa croyant acheter la viande à 1500 fcfa  et  des condiments  avec les 1000 fcfa  restants. Mais là, je ne peux pas, vu la quantité», se lamente-t-elle avant d’ajouter ,« D’ailleurs même si j’achète la viande pour 2000 fcfa cela ne suffirait pas, car j’ai une famille nombreuse».

Au marché de Dembé et au marché d’abattoir à Atrone, le constat reste le même. Certaines femmes murmurent entre elles sur comment faire pour avoir la viande en quantité avec 1000 fcfa ou 2000 fcfa. «Ici au marché abattoir, si tu espères en avoir mieux avec peu d’argent, viens dans la soirée. Sinon en journée, c’est toujours chère de partout», laissent entendre l’une d’entre elles.

Pour certains bouchers, la cherté de la viande dépend du prix des  bœufs  achetés. Le prix des bœufs de ce  dernier moment va de 85 000 francs à 200 000 francs voire plus. «Généralement, le bœuf de 85 000 francs n’a pas assez de chair, mais de toute les façons, il me faut du bénéfice et pour en avoir, il faut que je réduise la quantité des tas de viande», confie un des bouchers. Plus loin, Abdouraman, un autre boucher  du marché abattoir, préfère les bœufs qui ont de la chair.  « J’achète toujours les bœufs de plus de 100 000 francs, les clientes aiment de la chair et une bonne viande coûte chère » indique-t-il en riant.

Ngonmba Gloria