Politique

Des huissiers de justice saisissent les stocks d’engrais de la Cotontchad

Des huissiers de justice saisissent les stocks d’engrais de la Cotontchad 1

Après la décision de la justice en faveur de Société agro-alimentaire du Chari (Siac) dans l’affaire l’opposant à la Cotontchad, des huissiers ont mis sous scellé les magasins de stockage d’engrais et des produits phytosanitaires, ainsi que d’autres biens de la Cotontchad. Le patron de la Siac réclame 3,5 milliards de francs Cfa à la Cotontchad, selon le journal Le Visionnaire.

D’après nos confrères de Le Visionnaire, à Doba, Moundou et Pala, les stocks d’engrais Npk et d’Urée, ainsi que des insecticides sont mis sous scellés par une équipe des huissiers, accompagnés des gendarmes armés. Pendant que les cotonculteurs sont en plein campagne, cette saisie n’est pas sans conséquences. Les champs non traités ne pourront produire comme il se le doit puisqu’abandonnés à la merci des ennemis de culture et tout autre ravageur qui ne laisseront pas les cotonniers croitre. « C’est arrivé comme un coup de massue sur ma tête. Vous savez, le rendement est tributaire des facteurs de production. Si n’avons pas les engrais et les insecticides, il faut ne s’attendre à rien cette année. La production va drastiquement baisser et c’est la mort même de la Cotontchad qu’on cherche à travers cette saisie en pleine campagne », estime l’Union nationale des producteurs de coton (Unpct), Mbontar Ndouko, rapporte Le Visionnaire.

Il faut une intervention du Président de transition

Pour le président de l’Union nationale des producteurs de coton, il faut libérer les magasins de la Cotontchad très rapidement pour permettre aux producteurs de s’approvisionner en engrais et insecticides. « Nous demandons aux plus hautes autorités, plus particulièrement, le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno de prendre en main ce dossier qui risque d’anéantir ses efforts en faveur du monde rural. Le PT s’est engagé à nous aider à augmenter la production, nous nous sommes jeter à l’eau dans l’objectif d’atteindre au moins 200 000 tonnes cette année. Alors, nous lui demandons de réagir dans ce dossier. Sinon, ses efforts pour la relance de la filière coton et l’amélioration de ses concitoyens du monde rural seront vains», interpelle le président des producteurs de coton.

Du coté de la Cotontchad, les responsables estiment que l’État doit prendre ses responsabilités pour éviter une campagne morte aux cotonculteurs. « Nous avons écrit aux plus hautes autorités du pays, et espérons que solution sera trouvée urgemment à cette situation qui n’augure pas de lendemains meilleurs à la filière », informe un responsable de la Cotontchad.