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Decoration des sacs, entre subside et arnaque de la police

Decoration des sacs, entre subside et arnaque de la police 1

Decoration des sacs, entre subside et arnaque de la police

Depuis un certain temps, un grand nombre de jeunes s’activent dans bon nombre de quartiers à la décoration des sacs. Mais depuis la crise financière, ces jeunes peinent à faire un bon marché. 

Dans les trottoirs du stade de Paris-Congo à l’avenue Goukouni Weddei, Adoum Heiseine et son ami décorent quelques sacs étalés au sol. Il est 11 heures, ce mardi 09 octobre 2017. Sous un soleil accablant, ils passent les sacs aux pinceaux. A côtés, on aperçoit pinceaux, seau de peinture et bois morts. Un peu plus loin, de sacs décorés de différents formats de fleurs sont étalées attirant la curiosité de tout passant. « Ces fleurs sont jolies », lance un passant qui continue son chemin.  Dans la foulée, un autre avance à grand pas vers ces jeunes. « Oui Monsieur, avancez ! Ce n’est pas chère», lance Adoum Hissein, qui laisse tomber son pinceau et accoure vers le client.  Après une discussion, les deux parties se sont entendues. « Je lui ai laissé à 7000 F CFA seulement. Pourtant, on vendait cela à moins 10.000 avant la crise », précise. Pour ce vendeur, les clients se plaignent le plus souvent. « Quand on fixe le prix de ces sacs, la plupart de clients évoquent les 16 mesures pour t’amener à casser le prix », ajoute-t-il. Un point de vue partagé aussi par Kédjiro Gabin, un autre peintre habitant Chagoua. Pour lui, cette activité était florissante avant la crise. « Avant la crise, on vendait cinq à six sacs par jour et on rentre avec au moins 10.000 ou 15000 mais c’est vraiment difficile de jours », renchérit-t-il.  Une activité qui lui permet de se prendre en charge. « C’est à travers cette activité que je paie mon loyer et mes études », complète Kédjiro Gabin.

Arnaque de la police municipale

Depuis un certain temps, ces jeunes font souvent l’objet d’arnaque de la police municipale. « Les policiers municipaux ont débarqué ici avant-hier pour nous demander de payer une taxe de 5000 », témoigne Kédjiro Gabin. « Après un long bras de fer, nous leur avons donné 6000 f mais ils refusent de donner un reçu », ajoute-t-il. Pour lui, même ceux qui travaillent sous le soleil ne sont pas à mesure de rentrer avec une telle somme. Il interpelle les autorités communicables à contrôler un peu leurs brebis.

Stanyslas Asnan