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Dakar a abrité les 13 et 14 juin une conférence sur les flux financiers illicites et la récupération des avoirs dans l’industrie extractive

Dakar a abrité les 13 et 14 juin une conférence sur les flux financiers illicites et la récupération des avoirs dans l’industrie extractive 1

Cette rencontre organisée par le groupe de haut niveau de l’Union africaine (Ua) sur le flux financier illicite et le groupe de travail sur la position commune africaine en matière de récupération d’actifs (Capar), placé sur le thème : « Aborder les flux financiers illicites et la récupération des avoirs dans l’industrie extractive », s’est tenue en parallèle avec la Conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) 2023 les 13 et 14 juin à Dakar.

La réunion, qui a réuni les différentes parties prenantes notamment, des organismes d’État, des organisations de la société civile, le milieu académique et les médias, a visé a renforcer les efforts conjoints avec les agences nationales de lutte contre la corruption et les départements d’État pour sensibiliser le public, traquer et récupérer les avoirs acquis illicitement en Afrique par le biais d’exonération fiscale et d’activités illégales telles que l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et la corruption .  Il a été également question, de la contribution significative des industries extractives aux flux financiers illicites et à l’impact négatif sur les économies africaines. Les conférenciers ont noté que les multinationales dans les industries extractives se livrent à la corruption et à d’autres activités frauduleuses pour obtenir des licences d’exploitation minière ou de forage, des permis ou un traitement fiscal favorable de la part des responsables gouvernementaux. « Le scandale de corruption impliquant le groupe Glencore dans six pays africains en est un exemple très évocateur. Certaines compagnies minières exportent aussi à grande échelle des minerais et du pétrole brut provenant de pays africains, souvent en dissimulant et en sous-évaluant considérablement la valeur réelle des minéraux, des métaux précieux ou du pétrole dans les matières premières qu’elles exportent pour le raffinage », ont fait savoir les panélistes .

Rappelant à l’Eiti son rôle dans la promotion d’une gestion responsable et transparente des ressources pétrolières, gazières et minérales afin de surmonter les flux financiers illicites découlant des activités dans les industries extractives en Afrique, les participants ont aussi  discuté de la Capar  et  de la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité plus accrue, de règlementations plus strictes et d’une coopération internationale renforcée dans l’industrie extractive. Ainsi que de l’impact des flux financiers illicites  et de la corruption qui sont fréquents dans le commerce des matières premières.

A l’issu des 2 jours d’échange, le panel de haut niveau de l’Ua sur les flux financiers illicites et du Capar ont pris un bon nombre de résolutions qui sont entre autres,  de continuer de plaider en faveur des systèmes de gouvernance financière et commerciale internationale plus inclusifs et transparents qui soient plus justes pour les pays africains dans l’optique d’établir les plateformes nécessaires pour présenter une voix africaine unifiée sur ces questions et renforcer les partenariats avec des organisations globales, continentales et régionales; De largement diffuser la Capar pour sensibiliser les autorités publiques, les organisations de la société civile, les citoyens d’Afrique et le reste du monde, ainsi que les organisations multilatérales.

La conférence a par ailleurs félicité la Banque africaine de développement (Bad) pour avoir pris l’initiative de mettre en place le Fonds africain pour l’intégrité et exhorte cette institution à donner la priorité à l’opérationnalisation du fonds.