Santé

En 2022, le Tchad a enregistré 8880 décès liés au paludisme

En 2022, le Tchad a enregistré 8880 décès liés au paludisme 1

A l’instar de la communauté internationale, le Tchad célèbre ce 25 avril 2023, la journée mondiale de lutte contre le paludisme.  Principal problème de santé publique au Tchad, le paludisme, reste la première  cause de morbidité, d’hospitalisation et de mortalité.

Maladie infectieuse , endémique aux conséquences dévastatrice, la malaria , selon le dernier rapport sur le paludisme dans le monde, a tué 619 000 personnes en 2021. Au Tchad, le rapport annuel 2022 sur le paludisme, notifie 1028 800 cas de paludisme dont 192 928 cas graves. 8880 décès ont été enregistrés et près de 35,96% de ces décès concernent les enfants de moins de 5 ans et les femmes.

Placé sous le thème, « il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme , investir, innover, mettre en œuvre », la journée mondiale de lutte contre le paludisme, édition 2023, offre l’occasion de souligner la nécessité d’un investissement continu et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention du paludisme et de la lutte contre cette maladie. «  Son objectif est de sensibiliser les dirigeants et les décideurs dans les pays touchés par le paludisme quant à l’impérieuse nécessité d’atteindre les populations marginalisées et au moyen des outils et des stratégies dont nous disposons aujourd’hui», informe le  secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention Dabsou Guidaoussou

Bien que le nombre d’enfants qui obtiennent un diagnostic et un traitement dans le secteur public ait légèrement augmenté, il faut faire davantage pour assurer la  qualité de soins, ce qui suppose un approvisionnement fiable en médicaments et produits de diagnostic vitaux et implique de faire face aux pénurie critique d’agents de santé. « La lutte  contre la malaria  au Tchad, repose depuis 2000 sur la mise au point et le déploiement à grande échelle des tests de diagnostic rapide, de moustiquaires imprégnées d’insecticide et de combinaisons thérapeutiques », fait savoir le secrétaire général au ministère de la santé avant de poursuivre, « La moitié de la population tchadienne vivent dans les zones à risque de paludisme. De nos jours la malaria  tue encore, pourtant il s’agit d’une maladie évitable et curable. Certes on note des avancées dans la lutte dans notre pays , cependant  ces avancées,  sont  jonchées d’embûches à corriger ».