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La nationalisation des actifs de Esso, l’Etat tchadien donne ses raisons

La nationalisation des actifs de Esso, l’Etat tchadien donne ses raisons 1

Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence Gali Ngothé Gatta a échangé  avec  les diplomates et représentants des organisations internationales accréditées au Tchad ce vendredi 14 avril afin de leurs situer   sur les raisons qui ont conduit le gouvernement du Tchad  à nationaliser les actifs de Esso .

D’après  le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence Gali Ngothé Gatta, grâce à l’exploitation du pétrole qui constitue 80% du PIB du pays et couvre 73% des charges publiques, le  Tchad dans cette situation de démocratie galopante,  assure non seulement le maintien de son système éducatif et de santé, mais aussi sa côte part des investissements et infrastructures essentiellement financée par les partenaires techniques et financiers.  « Le pétrole est un produit stratégique, le Tchad doit veiller au grain, au risque de participer involontairement à l’effondrement de ses institutions par une pratique teintée de désinvolture dans la gestion de son pétrole », informe-t-il.  « Bien plus , l’Etat tchadien  pourrait se désagréger  parce que menacé par les forces terroristes s’il lui arrivait de manquer de moyen pour donner des réponses idoines au problème de la sécurité dans la sous région », ajoute le ministre d’Etat.

Les partenaires du secteur pétrolier ont travaillés et payés régulièrement leurs  impôts, qu’est ce qui explique que Esso Tchad se soit retiré sur la pointe des pieds et  n’a  signifié  aux autorités son départ du pays que par des mails? Qu’est-ce qui explique que tous ces violations de loi, pour permettre à un opérateur dont l’Etat  soupçonne a juste titre le manque de capacité technique et financier de s’emparer du projet Komé malgré les incessants rappel a l’ordre et de rester sourd aux démarches de conciliation et de raison du gouvernement ?  s’interroge Gali Ngothé Gatta.

Pour lui, le Tchad est certes un pays pauvre, dépourvu des moyens de sa politique mais son gouvernement est responsable devant son peuple.  «  Il ne saurait laisser se dilapider cette ressource essentielle qui donne un sens à sa gestion dans le contexte actuel. Le gouvernement ne peut jeter aux orties , les lois qui sont au fondement de la vie de ces communes alors l’état a nationalisé », déclare-il avant de poursuivre, « nationaliser n’est pas exproprier, selon les lois et les conventions en vigueur, il s’agit d’indemniser l’entreprise dont les biens ont été nationalisés,  mais après un audit environnemental et financier fait par une structure indépendante et crédible selon les règles de l’art ».