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Le fleuve Chari continue à être bondé de monde

Le fleuve Chari continue à être bondé de monde 1

Malgré l’interpellation sur la fréquentation  du fleuve en cette période de canicule par le maire de la ville de N’Djamena et les cas de noyade déjà enregistré, les jeunes continuent de s’y rendre sans être inquiété

Du haut du pont à double voies, une marée humaine s’observe ce mercredi 12 avril 2023. Ce sont des blanchisseurs, des ramasseurs de sable et des jeunes qui nagent que l’on aperçoit. Il est 13h à notre montre, nous longeons le bord du fleuve sous cette canicule. « Nazer  viens, on va dans l’eau », invite un petit garçon à son frère tout en se déshabillant.  Ces gamins  venaient de finir de faire la lessive visiblement.

Pendant ce temps, une vingtaine des plus grand nagent dans une ambiance bon enfants . « Allez de l’autre côté, les enfants c’est par là bas », indique l’un d’entre eux. Selon notre informateur, c’est à dessein qu’on envoie ces enfants de l’autre côté du fleuve. «  Ils ne doivent pas nager avec les grands parceque le fleuve est profond par endroit. Et comme l’eau n’est l’amie de personne, pour peu que tu évolue jusqu’en profondeur, tu vas te noyer, même les grandes personnes  ne sont pas épargnés » explique  t -il.

Tout le long du fleuve Chari, en cette période où la température avoisine parfois 40°c , comme les autres ndjamenois , des fidèles musulmans y vont aussi pour se rafraîchir. Ils sont nombreux à ériger sous des arbres non loin du fleuve des coins de repos où ils passent leur journée depuis le début du ramadan. « Dieu merci, il ne reste plus que 9 jours pour la fin du ramadan, après cela, je ne viendrai plus ici » , rassure Aroun qui dit être obligé de passer la journée à côté du fleuve pour se rafraîchir de temps en temps, par manque d’électricité dans son quartier. Celui-ci avoue tout de même être conscient des risques de noyade.

Constatant qu’en cette période , beaucoup  de jeune se retrouvent en masse au bord du fleuve Chari à la recherche de la fraîcheur, le maire de la ville de N’Djamena Bartchiret Fatimé Zara Douga a fait savoir par un communiqué que ce phénomène qui s’accentue souvent durant le ramadan n’est pas sans conséquence. Elle a invité  les parents à empêcher les enfants à s’adonner à cette pratique .  Mais, nombre de ndjamenois affluent toujours au bord du fleuve

D’après les informations, dimanche 09 avril dernier, 4 enfants se sont noyés dans le fleuve Chari à Farcha dans le 1er arrondissement de N’Djamena

                             Ndjondang Madeleine