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Les défis de l’enregistrement des naissances au Tchad au centre d’un café de presse

Les défis de l’enregistrement des naissances au Tchad au centre d’un café de presse 1

Le Consortium ministère de la communication, Unicef, Maison des médias et Union des journalistes tchadiens  à organisé  ce 10 février 2023 un café de presse sous le thème  «  Défis de l’enregistrement de naissance au Tchad ».

A travers ce thème, les spécialistes de la protection de l’enfance et ses partenaires ont  fait  aux journalistes, l’état de lieu d’enregistrement des naissances au Tchad mais aussi les actions clés du gouvernement pour atteindre l’accès universel des naissances au Tchad.

Selon les statistiques données par Hyacinthe Sigui, depuis 2004, moins de 10% d’enfants ont leur état civil au Tchad . En 2015 le pourcentage est de 16%  et en 2020 il est autour de 26%. «  avec ce pourcentage de 26% le Tchad est classé dernier en pays francophone », souligne-t-il.

En ce qui  concerne les élèves  poursuit  Hyacinthe Sigui, de l’école préscolaire jusqu’au cours moyen,  le taux d’accès à l’état civile est très faible. Au plan national, c’est  632.000 élèves présents dans les salles de classe  qui sont sans actes de naissance. « Ce retard  qui s’explique par le manque de registre de naissance, l’ignorance des parents, le manque de budget,  le bénévolat etc… est un risque pour le pays. L’état civil fait partie des éléments de la souveraineté d’un pays, mais au Tchad, l’un des faits qui rendent difficile l’accès aux actes de naissance est que 90%  des gens qui délivrent les actes de naissance sont les bénévoles »,dit-il.

Pour atteindre l’enregistrement universel des naissances au Tchad, informe le responsable de la coopération d’état civil  au sein de l’agence nationale des titres sécurisés Brahim Ali Seid, le gouvernement a entrepris quelques actions dont l’évaluation du système de l’état civil tchadien, la mise en place d’un plan national d’amélioration d’état civil avec une feuille de route, la création des  bureaux d’état civil dans les structures sanitaires de la ville de N’Djamena et de dix autres provinces, la gratuité de l’état civile, mais aussi la migration de l’agence  vers sa digitalisation.

Cependant, ajoute Brahim Ali Seid,  s’il y’a eu une nette amélioration  dans le taux de naissances au Tchad de 2015 à 2020 , il reste encore des efforts  à fournir afin que chaque enfant tchadien ai son état civil. « Une des choses à faire est de penser à  l’enregistrement automatique des naissances au registre national biométrique. En perspective, le gouvernement entend aussi former les bénévoles qui rendent difficile l’accès à l’état civil de tous ces dispositions qui devraient faciliter la déclaration des naissances » renseigne, Brahim Ali Seid.

Nguelsou Balgamma