Politique

Le remplacement numérique à la police nationale passe mal chez de nombreux tchadiens

Le remplacement numérique à la police nationale passe mal chez de nombreux tchadiens 1

Par un arrêté du 27 décembre 2022, plusieurs personnes sont recrutées et intégrées dans le corps de la Police nationale. Certains directement à des grades de commissaires de police. Sur les réseaux sociaux, cet arrêt passe mal auprès des internautes et même des personnalités publiques.

« Malheureusement, ça arrive au moment où on célèbre en grande pompe la diversité des Tchadiens, à travers le Festival Dary. Quoi de plus contradictoire ! De l’armée clanique à la Police antinationale. Oufff !!! », écrit Azodoum Gédéon, un journaliste.

Doc Jeff, ancien rédacteur en chef de N’Djaména-Hebdo écrit «« Remplacement numérique » ! Bienvenue au pays où seul le patronyme suffit ! Naissez « fille » ou « fils de… » et vous aurez boulot. Pas besoin d’aller à l’école ou sur Google ! Papa a fait l’école pour 4 générations ! »

Le rappeur et porte-parole des Transformateurs, Ray’s Kim, fait comprendre aux Tchadiens que « le Tchad que veulent les Itno se dessine sous leurs yeux ». « Restez là à jouer les beaux gosses, les belles gos… Quand on vous parle c’est que oh il y’a pas conseil le week-end… Restez là à vous jouer les intellectuels, les diplômés, les bureaucrates… Contentez-vous des miettes qu’on vous laisse tomber sous la table… Plaisez-vous de votre position de lèches bottes et vendez toujours vos proches… », écrit Ray’s Kim

Le président du parti Les Démocrates, prof Avocksouma Djona Atchenemou, a également réagi. « Votre père était commissaire, on vous recrute numériquement comme commissaire, même sans formation. Et comme je suis professeur titulaire qui part à la retraite le 1/1/23 alors mon fils me remplacera comme professeur titulaire des universités. Alléluia ! Le Tchad, paradis sur terre », écrit Avocksouma Djona Atchenemou.

Dans cette liste de recrutement figure Mahamat Dokony Adiker. Le patronyme est proche de celui du ministre de la sécurité publique, Idriss Dokony Adiker.