Culture

Les artistes rendent hommage à Hassan Kéiro

Les artistes rendent hommage à Hassan Kéiro 1

Les artistes rendent hommage à Hassan Kéiro

La CONAT (Coordination nationale des artistes tchadiens) et le comité d’organisation de la journée de l’an1 de la mort d’Hassan Kéiro Le Kainkoula (HHK) ont rendu un vibrant hommage à l’artiste en cette journée du 20 mai 2017.

20 mai 2016-20 mai 2017, il y a un an jour pour jour,  la mort a arraché prématurément HHK sur le chantier de la promotion de l’art et de la culture tchadienne. Dès 16h, le centre des jeunes Don-Bosco à Chagoua dans le 7ème arrondissement est noir de monde. C’est une marée humaine constituée en grande partie des artistes, des animateurs et journalistes culturels, du public et généralement des jeunes fans de HHK et de son émission mythique « Lôh Kinga Nan lô kos djéé (tribune des artistes) » qui fait la fierté de tout un peuple.

Le cortège a emprunté l’avenue Pascal Yoadimnadji  en passant par l’avenue Mathias Ngartéri. Tout le long du trajet, à pied, en voiture ou à vélo, le cortège a observé 4 arrêts de 3 minutes pour des représentations de pièces théâtrales ou entonner des chants en hommage à l’artiste. Durant une heure et demie, le cortège composés artistes et le public a manifesté en criant, sautant et dansant. On entendait des klaxons des voitures et moto.

Arrivée au domicile du défunt, c’est la grande émotion. Ici des pleurs, là des lamentations. Certains ont du mal à contenir leurs larmes, surtout du côté de la famille du défunt. C’est dans cette atmosphère que les artistes se sont relayés sur la scène en reproduisant des scènes  du défunt artiste sur les poduims.

 Dans leurs recommandations, les artistes ont demandé que le rond-point aigle de Moursal soit baptisé au nom de HHK. Le comité d’organisation demande aussi à l’état et aux particuliers de ne pas oublier la famille de HHK. Vangdar Dorsouma, le coordonnateur du Conat, déclare que « Keiro est parti jouer son théâtre auprès de son Dieu. Il est un militant de l’art, parce que dans un pays ou l’art ne nourrit pas son homme, où les gens bravent vents et marées pour représenter les couleurs nationales, faire en sorte pour que le théâtre tchadien puisse exister a été un travail de génie et Keiro était un comédien complet », affirme-t-il.

Mbairam Koularambaye