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Au Tchad, le taux de malnutrition aiguë a atteint le seuil de 10% dans 16 provinces

Au Tchad, le taux de malnutrition aiguë a atteint le seuil de 10% dans 16 provinces 1

Le fond des Nations-Unies pour l’enfance et la maison des médias du Tchad ont organisé ce 29 juillet 2022 un café de presse sur la situation de la malnutrition au Tchad. Sous le thème : « la malnutrition chez les enfants ».

Permettre aux hommes des médias de comprendre la situation de la malnutrition au Tchad, afin de sensibiliser efficacement au tour de ce fléau tel est le but de ce café de presse. D’après Adré Kodmadjingar, secrétaire général de la maison des médias, la stratégie de communication et de plaidoyer que porte l’Unicef Tchad est de placer les droits et le bien-être des enfants les plus défavorisés au cœur des priorités sociales, politiques et économiques du pays en faisant des médias, des partenaires clés.

Le café de presse est marqué par deux présentations, l’une sur la situation de la malnutrition et des défis en matière de prise en charge de la malnutrition chez les enfants et l’autre porte sur les causes et conséquences de la malnutrition.

Pour Ali Mahamat Haroun, nutritionniste, chef de service adjoint de prise en charge de la malnutrition aiguë au ministère de la santé publique défrisant les principaux concepts, aliments, alimentations, nutriments, nutritions dit que l’organisme a besoin d’un approvisionnement régulier et suffisant en eau et en substances nutritionnelles pour grandir, se mouvoir, travail et réparer les tissus et les cellules qui s’usent et se détruisent chaque jour. « Si les besoins nutritionnels ne sont pas satisfaits, s’installe un déficit nutritionnel d’abord infra-clinique qui devient par la suite visible et persistant, il s’en suite l’installation des maladies ».

Jean Michel Goman, spécialiste en nutrition, a entretenu les journalistes au tour des causes et conséquences de la malnutrition. Pour lui, l’apport d’une alimentation inadéquate est l’une des causes de la malnutrition. Il note également l’insécurité alimentaire, l’environnement familiale non favorable, le manque d’infrastructures sanitaires et manque de l’allaitement maternel. Tout cela découlent de l’ignorance de la population. Le spécialiste en nutrition avance quelques chiffres. Par exemple au Tchad 1 enfant sur 10 au Tchad est allaité exclusivement au sein ; 1 enfant sur 10 a une alimentation minimale acceptable (fréquence minimale et diversité minimale acceptable), le colostrum ou premier lait est jeté dans beaucoup d’ethnie au Tchad (anticorps). Tout compte fait, 45% des cas des maladies chez les enfants est dûe à la malnutrition. Il l’urgence pour que les hommes des médias s’impliquent pour renverser la tendance.

Nguelsou Balgamma