Politique

L’Ujc appelle les autorités à gérer le pays dans la crainte de Dieu

L'Ujc appelle les autorités à gérer le pays dans la crainte de Dieu 1

Dans une déclaration dite de Doba, l’Union des jeunes Chrétiens dresse un tableau sombre de la transition, sur tous les plans de la vie et appelle les autorités à exercer le pouvoir dans la crainte de Dieu pour le bien du peuple.

Réunie au 33ème congrès à Doba, chef-lieu de la province de Logone oriental, l’Union des jeunes Chrétiens (Ujc) a passé au crible la situation socio-politique du pays depuis le décès du Maréchal Idriss Déby Itno.

Sur le plan politique, l’Union des jeunes Chrétiens regrette que le même système politique soit en place avec les mêmes acteurs. « Il y a une forte politisation de l’administration publique, de l’armée et des forces de sécurité intérieure, la mauvaise gestion des ressources tant humaines que matérielles avec comme corollaire, le favoritisme, le clientélisme, le clanisme, le régionalisme, l’exclusion, le népotisme etc. au détriment de la bonne gouvernance », dénonce le président du Conseil d’administration de l’Union des Jeunes Chrétiens, Clément Sianka. Au-delà de ces maux, le pays est confronté à « l’impunité, l’instrumentalisation de la justice, la discrimination, les injustices sociales, les manipulations, la corruption à tous les niveaux », érigés en mode de gouvernance, qui, informe le Pca de l’Ujc, risquent de compromettre la volonté manifestée des autorités.

L’Ujc constate avec regret le taux élevé des impôts et taxes qui étouffent « les initiatives d’entrepreneuriat. « On note la mauvaise gestion des ressources, les détournements des deniers publics, l’enrichissement illicite, la corruption, le monopole de certains groupes dans tous les secteurs (…). La misère est visible dans toutes les parties du pays. Tout ceci assombrit l’environnement des affaires et ne favorise pas la création des entreprises ni les investissements », informe Clément Sianka. En matière des libertés fondamentales, la situation est non plus reluisante avec des restrictions des droits. « Sur le plan éducatif, le constat est plus que désolant, des infrastructures insuffisantes et vétustes avec des matériels non conformes au développement scientifique et l’inadéquation de la formation avec l’emploi. L’éducation n’est en réalité pas une priorité pour les dirigeants. Le budget alloué à l’éducation qui est un des secteurs prioritaires n’est pas déboursé en totalité, soit détourné à d’autres fins », dénonce-t-il. Les nominations des analphabètes aux postes de responsabilité font d’après lui, perdre à l’école tchadienne sa valeur. « Un autre aspect non négligeable, est la montée de la violence sous toutes ses formes due à la consommation des stupéfiants, l’incivisme en milieu scolaire et universitaire. Le milieu scolaire et universitaire n’est plus un lieu de savoir mais de pouvoir », estime-t-il. Au niveau sécuritaire, « on assiste à un calme relatif aux frontières et aux attaques de Boko-Haram. Cependant, à l’intérieur, on assiste à une insécurité grandissante liée aux braquages, aux assassinats, aux enlèvements contre rançon ».

Les membres de l’Ijc appellent les autorités de transition, de respecter leurs engagements devant Dieu et devant le peuple par rapport à la durée de la transition.

  1. Stanyslas Asnan