Politique

Le ministère des finances fait le point sur la première revue du programme Fec 2021-2024

Le ministère des finances fait le point sur la première revue du programme Fec 2021-2024 1

Dans le cadre de la mission des services du Fonds monétaire international (Fmi) pour la 1ère revue du programme Facilité Élargie de Crédit (Fec) 2021-2024, le ministre des finances et du budget Tahir Hamid Nguilin et le chef de mission du Fmi pour le Tchad Édouard Martin ont animé une conférence de presse conjointe sur le développement économique du pays.

Les échanges avec les médias étaient axés entre autres sur la performance du programme Fec, la mise à jour du cadre macroéconomique et la politique économique et la réforme structurelle qui doit être mise en œuvre au cours des 12 prochaines mois.

Selon le ministre des finances et du budget Tahir Hamid Nguilin le Tchad a dépensé beaucoup en 2021 sans recevoir de financement. « Nous avons connu la suite de la Covid-19 sans le financement Covid, nous avons eu la guerre, nous avons eu l’augmentation de la masse salariale. De juin 2019 à février 2021, nous avons remboursé les banques locales à hauteur de 160 millions et au cours de l’année 2021, nous avons commencé à emprunter », informe-t-il

Pour le chef de mission du Fmi pour le Tchad Édouard Martin, en terme de développement économique, l’année 2021 à été un peu moins favorable que ce qui avait été anticipé il y’a 3 mois. « La croissance a été légèrement moins négative de 0,9%. la raison principale étant que les compagnies pétrolières ont eu des difficultés de production. Ce qui a fait que le pic pétrolier a augmenté de 3% alors qu’on s’attendait à ce qu’il augmente de 2 %. Les perspectives en terme de croissance sont aussi favorable on s’attend à une croissance de l’ordre de 2, 3% cette année avec une croissance positive dans le secteur pétrolier », notifie-t-il.

Le chef de mission, ajoute qu’il y’a des risques importants autour de ces prévisions notamment des risques autour de la pandémie , le problème d’insécurité dans la région et le risque de refinancement de la dette intérieure qui a une échéance importante de près de 400 milliards de fcfa produite cette année. « Nous avons pris le temps de mieux comprendre et de discuter avec le gouvernement sur la question de la sécurité alimentaire. Les conditions de pluviométrie défavorable ont fait que l’an dernier, les récoltes étaient très mauvaise et que le déficit céréalier et le nombre de famille vulnérable pendant la période de soudure soient plus importante que les années passées. nous avons pris des dispositions sur ce qui pourrait être fait pour répondre aux besoins », explique -t-il.

En ce qui concerne les finances publiques, Édouard Martin a demandé plus d’efforts pour mobiliser les recettes intérieures et s’assurer que les dépenses restent contenues notamment la masse salariale tout en épargnant les dépenses sociales qui doivent continuer à un niveau élevé. « Au Tchad , comme c’est le cas dans beaucoup de pays du monde, il y’a toujours un besoin que la finance publique s’améliore. C’est pour cela que le Fmi et ces partenaires fournissent de l’assistance technique pour identifier les choses qui pourront être améliorées », ajoute-t-il.

Il informe qu’au cours des prochains mois, « nous envisageons plusieurs réformes afin de mieux gérer les exonérations fiscales, avec un accent sur la mobilisation des recettes intérieurs et de s’assurer que les dépenses publiques soient efficaces ».

La guerre en Ukraine et son impact a été aussi au cœur des échanges. Pour le ministre des finances, il y’a des éléments positifs et négatifs dans cette guerre. « Positif dans le sens que nous avons eu une hausse du prix du pétrole ce qui fait que la dette extérieure est devenue un peu plus supportable qu’avant » observe -t-il

 Kedai Edith