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Un collectif d’avocats met Airtel et Moov Africa en demeure

Un collectif d’avocats met Airtel et Moov Africa en demeure 1

Trois avocats du barreau du Tchad, en leur qualité de consommateurs, ont décidé de mettre en demeure préalable avant toute action en justice, les deux sociétés de téléphonie au Tchad, Airtel et Moov africa, pour défectuosité de la qualité de la connexion internet et des appels téléphoniques.

Face au mutisme des autorités administratives compétentes, un collectif d’avocats a décidé de mettre en demeure Airtel Tchad et Moov africa, sous huitaine, en qualités de consommateurs pour la défectuosité de la qualité de la connexion internet et des appels téléphonique depuis la réduction du coût de la connexion. « Soit, les forfaits souscrits se dissipent aussitôt après souscription, soit la connexion est quasi inexistante empêchant tout téléchargement de documents ou vidéo, jusqu’à l’épuisement des données mobiles et bis repetita. (…) Les appels sont coupés aussitôt lancé, ou soit la notification du non enregistrement du numéro appelé, ou encore des brouilles de la communication qui oblige à la couper », déplore l’un des trois avocats Me Alain Mouadjitogue qui précise que ces deux compagnies de téléphonie sont tenues par l’obligation d’information au profit de leurs abonnés. « On devrait nous informer de ce qui se passe et par logique, présenter des excuses. Mais au lieu de cela, chaque jour qui se passe, ces sociétés nous assènent avec des offres mensongères pour des forfaits d’appel ou de connexion internet sans se soucier de la qualité médiocre du service offert », fustige-t-il.

Pour ces avocats, il est du devoir ded consommateurs d’exiger des explications ou de réagir face à la situation. « Il nous appartient à nous consommateurs de réagir. Nous ne pouvons continuer à accepter cette dictature de l’escroquerie par ces deux compagnie de téléphonie mobile et cela de connivence avec les autorités chargées de contrôler ces deux compagnies », dénonce Me Frédéric Daïnonet.

Il y a quelques années, ce collectif d’avocats a saisi le juge pour exiger des sociétés de téléphonie mobile, Airtel et Tigo, devenue aujourd’hui Moov africa, des justifications pour la rupture du réseau internet dans tout le pays. « Est-ce qu’ils peuvent justifier pourquoi le réseau est si mauvais aussi bien en connexion qu’en appel », s’est-il interrogé.

Pour justifier la légitimité de leur initiative en leur qualité de consommateurs, ces avocats se fondent sur la loi n°005 de 2015 portant, protection du droit de consommateurs. « Cette loi protège tous les consommateurs quel que soit le produit ou service offert », précise Me Nanasra Nanadjingué qui cite l’article aussi 9 de cette loi : « il est interdit de refuser de satisfaire aux demandes des acheteurs ou aux demandes de prestations de services, lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère anormal et qu’elles sont faites de bonne foi ».

Stanyslas Asnan