Politique

La marche pour la justice et la sécurité du Psf s’est déroulée sous surveillance policière

La marche pour la justice et la sécurité du Psf s'est déroulée sous surveillance policière 1

De nombreux militants et sympathisants du parti socialiste sans frontière (Psf) sont descendus dans la rue ce vendredi 18 février 2022 pour exiger la justice et la sécurité au Tchad.

Du rond-point de Dembé à la bourse de travail,  point de chute de cette marche, ils sont nombreux à descendre dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol et appeler à la fin de l’insécurité et à l’impunité. Sur les pancartes et affiches, on peut lire : « ‘non aux massacres de nos populations’; non à l’insécurité, à l’impunité ; Ensemble nous vaincrons ».

Au milieu de la foule, le président du parti socialiste sans frontière Yaya Dillo Djerou Bétchi pointe du doigt accusateur le ministre de la sécurité publique et de l’immigration qui d’après lui, s’immiscer dans les affaires judiciaires. « Le ministre de la sécurité publique s’est mis à la place de la justice. Dans un pays de droit, cela est très grave. Il conclu des affaires de crimes humains dans ce pays », dénonce le président du parti socialiste sans frontière qui s’interroge : « comment comprendre que le ministre peut juger et conclure une affaire. Nous demandons au ministre d’arrêter de s’immiscer dans le affaire de la justice, de remettre tous les cas de crime à la justice, la seule institution capable de dire le droit », précise-t-il.
Yaya Dillo Djerou Bétchi promet à la police nationale et à toutes les autres forces sécuritaires de faire d’elles une institution républicaine. Il s’agit selon lui de l’ambition de son parti qui est de faire de cette institution. « La Psf a un programme ambitieux de faire de la police et toutes le forces de défense et de sécurité des forces républicaines au visage humain et non des forces qui massacrent des populations. C’est le fut le cas à Abéché », révèle le président du Psf qui entend créer les conditions optimales d’une police nationale républicaines, arc-en-ciel et responsables qui deviendra l’expression de l’exercice de droit.
Le président assure que la prise de conscience des populations qui ont bravé la chaleur pour s’exprimer marque le début de la lutte de son parti. « Nous n’allons pas nous arrêter ici. Nous allons continuer la marche », complète-t-il.
Concernant l’insécurité dans le pays, il se dit indigné et consterné par rapport aux massacres d’Abéché et de Sandanan. « Ce qui est arrivé à Abéché relève du terrorisme d’état. Jusque-là, le gouvernement n’a pas mis la main sur les responsables de ces tueries. Nous exigeons l’arrestation de tous les responsables impliqués dans ce massacre d’Abéché », note Yaya Dillo Djerou Bétchi qui cite nommément le gouverneur de la province du Ouaddaï et le chef de l’armée qui a donné l’ordre. « Nous exigeons une enquête indépendante, transparente et publiques sur ces massacres », martèle-t-il.
Sur les massacres de Sandanan, le président du parti socialiste sans frontière pointe du doigt l’injustice et l’impunité. « Des ministres nous ont informé que des mêmes personnes sont impliquées dans les massacres en 2019 et sont encore en totale liberté. Voilà le visage de la justice tchadienne qui laisse les criminels en liberté », fustige le président du Psf.
Yaya Dillo Djerou Bétchi exige des enquêtes indépendante, impartiale et dénudée de toute soupçon et demande la répartition des toutes les victimes des massacres.
Le Parti appelle à une grande marche le 26 mars prochain pour exiger selon son président la non prolongation de la période de transition et un simulacre de dialogue national inclusif.

Stanyslas Asnan