Politique

« Je n’ai pas l’habitude de fuir devant mes responsabilités » : Avocksoumna Djona Atchénémou

« Je n’ai pas l’habitude de fuir devant mes responsabilités » : Avocksoumna Djona Atchénémou 1

Après leurs assises autour de la vision du parti, les congressistes se sont accordés pour la mise en place d’un bureau national pour un mandat de cinq ans. Le professeur Avocksoumna Djona Atchenemou est désigné par acclamation, nouveau président des Démocrates, cette formation politique. Lors de son discours, il a rassuré les militants sur son engagement.

Dès son installation comme nouveau président du parti Les Démocrates, le professeur Avocksouma Djona Atchénémou n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer la situation depuis plusieurs décennies.

Pour lui, plus de trente ans de règne, les techniques utilisés par le système au pouvoir n’ont pas changé. « Il y a le jeu sur la peur pour annihiler tout volonté de soulèvement, jeu sur le clivage pour mieux polariser les attentions, la justification éhontée du retard supposé au plan de développement socio-économique pour mieux cacher les responsabilités réelles ou supposées, les affrontements de valeurs pour mieux cacher les intentions réelles, la manipulation des institutions de la République pour la monarchisation du pouvoir », fustige le président des Démocrates.

Il estime que les Deby jouent sur des opportunités que leur offrent la lutte contre le djihadisme, l’intrusion de la pandémie du Covid-19 et es conflits intercommunautaires.
Les démocrates, rappelle leur président ont pour mission de conquérir le pouvoir mais, pas pour accompagner les autres. « C’est à nous de nous organiser en tant que militants. Quoi qu’on dise et qu’on fasse, l’ancien système sera en face de nous, et nous devons l’affronter sur ses points faibles qui sont entre autres, les actes injustes posés tels que les nominations claniques, l’incitation à la violence comme moyen de terreur, de l’injustice à tous les niveaux, de la corruption légalisée, de l’utilisations des ressources de l’Etat, de l’administration des forces de défense et de securité et le peu d’attention accordée aux femmes et aux jeunes dans la volonté de s’emanciper », précise-t-il.

Il exhorte les militants de son parti à plus d’engagements et à servir le parti et avec lui, la population tchadienne.

Pour Beral Mbaïkoubou, l’un des invités, le retour du professeur Avocksoumna Djona Atchenemou sur la scène politique marque le temps où les intellectuels vont cesser de rester dans le canapé et regarder les abroutis parler d’eux. « Il n’appartient pas aux ignorants de parler des intellectuels, c’est l’inverse qui devrait se faire. Et le professeur vient d’en marquer le pas », martèle-t-il.

Nguelsou Balgamma, envoyé spécial