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«C’est dans l’écoute réciproque que se tracera le chemin qui nous conduira vers un Tchad plus juste et plus fraternel » : Edmond Djitangar Goetbé

«C’est dans l’écoute réciproque que se tracera le chemin qui nous conduira vers un Tchad plus juste et plus fraternel » : Edmond Djitangar Goetbé 1

L’archevêque métropolitain de N’Djaména Edmond Djitangar Goetbé a présidé la session ordinaire des évêques du Tchad vendredi 03 décembre 2021 à la Conférence épiscopale du Tchad ( Cet).

Les prélats du Tchad sont en session ordinaire ce vendredi 3 décembre. Pendant une semaine, les évêques vont se pencher sur des sujets qui touchent la vie des fidèles et de la société tchadienne dans son ensemble.

Cette session ordinaire, rappelle l’archevêque métropolitain, a déjà commencé avec le colloque international, organisé sur le thème ‘‘Veilleurs sur la cité’’ et autour des recueils des messages pastoraux des évêques. « Cette initiative a permis à beaucoup de fidèles et sympathisants de l’église catholique de se rendre compte de la grande sollicitude pastorale des évêques du Tchad pour cette église, pour ce pays et surtout d’avoir mis en relief son caractère prophétique. Veilleurs sur la cité, rappelons-le était la tache dévolue aux évêques », précise Edmond Djitangar Goetbé.
Le rôle des évêques, insiste-t-il, vise à rester attentif à tout ce qui peut arriver de bien pour en faire bénéficier ceux dont ils ont la charge ou de rester vigilant à tout ce qui peut nuire à leur bien-être. « Du rôle des veilleurs sur la foi des fidèles, les évêques en sont venus à élargir leur responsabilité à tous les habitants de la cité, car l’évangile est destinée au bien-être de tous. Les évêques du Tchad n’ont pas dérogé à cette responsabilité de pasteurs, n’ont pas seulement en faveur de la petite communauté catholique naissante, mais en exerçant à fond leur rôle de protecteurs et défenseurs des biens communs ou des citoyens», ajoute-t-il. Un travail que le prélat du Tchad a assuré avec dévouement. « Chaque fois que c’était nécessaire, les évêques ont pris la parole pour parler d’une seule voix comme pasteurs au nom de l’unique mission initiée par le Christ et qui, lui-même le leur a confié. Comme le recommande l’apôtre Paul à Timothée, ils ont pris la parole à temps et à contre temps avec une patience inlassable et le souci d’instruire (2 Timothée 4-2). Quant à nous, nous sommes une deuxième génération d’évêques et nous voulons continuer à faire de même, dans le sillage de nos aînés, peut-être avec un peu plus d’audace », a-t-il renchéri.
Les messages des évêques ont entretenus, complète l’archevêque de N’Djaména pendant des décennies l’espérance d’un peuple désemparé souvent aux abois, victime de ceux qui devaient en prendre soin et les protéger. «Ces messages restent d’actualité comme nous l’a révélé ce colloque. Les évêques n’ont pas d’autres armes que leur parole et la prière. Et ils continuent de prendre ensemble la parole, non seulement en faveur des fidèles catholiques, mais comme pasteurs, même pour des brebis qui ne sont pas de leur bergerie. Si les pasteurs ont parlé, c’est qu’ils ont entendu les cris des brebis. Mais il faut aussi que les brebis entendent les voix de leurs pasteurs et c’est dans l’écoute réciproque que se tracera le chemin qui nous conduira vers cette terre promise, d’un Tchad plus juste et plus fraternel », lance Edmond Djitangar Goetbé.
cette session marquera, espère-t-il, «, les étapes d’une marche synodale vers la célébration du centenaire prochain de notre église famille de Dieu qui aura lieu en 2029. Cette marche devra se faire d’une manière ferme, décisive et enthousiaste, car nous ne sommes pas seuls sur ce chemin de la recherche de la justice et de la paix pour ce pays que nous aimons tous ».

Stanyslas Asnan