Politique

La diaspora exige la démission du secrétaire d’Etat à la santé

La diaspora exige la démission du secrétaire d’Etat à la santé 1

La plateforme de concertation de la diaspora tchadienne s’est indignée de la sortie le 14 novembre dernier du secrétaire d’Etat à la Santé Dr Djiddi Ali Sougoumi. Elle exige sa démission du gouvernement.

C’est devenu une habitude pour celui qui occupe actuellement le poste de secrétaire d’Etat à la santé. Après avoir taxé une frange de la population de « moutons » et attribué le viol des jeunes filles à la responsabilité des parents, le secrétaire d’Etat à la santé Dr Djiddi Ali Sougoumi, a décidé de surfer cette fois sur la fibre ethnique. Toujours égal à lui-même et fidèle à ses principes, il a dans un post sur sa page Facebook, intitulé « Coup de badangaï (Ndlr : coup de sabre en zaghawa), fait ce que beaucoup qualifie « d’apologie de la confiscation clanique du pouvoir ». Appelant à « ne pas se fiez aux ricanements sinistres réverbérés » de ceux qu’ils considèrent comme des « hyénidés malveillants » souhaitant d’après lui, de diviser les gorane et zaghawa, le secrétaire d’Etat à la santé se vente des liens de « sang » et de « lait » entre ces deux communautés. « Ces deux communautés sont les plus proches en liens et les plus solidaires en cas d’adversité. Elles se ressemblent et s’assemblent quand elles veulent, capables de résilience fraternelle car, ce sont des neveux et des oncles, nièces et tantes, pour ne pas dire péjorativement ou laconiquement des chacals cousins de la même forêt », tambourine Dr Djiddi Ali Sougoumi.

Pour lui, les rivalités pour la conquête du pouvoir entre gorane et zaghawa sont trompeuses car, informe-t-il, « ces deux tribus sont capables d’une union sacrée contre tout autre danger venant en dehors d’elles. Même si ces deux groupes s’entretuent ils prennent la précaution de jeter leurs cadavres à l’ombre et non au soleil, ce qui signifie qu’ils sont capables de rivalités mais non de haine. Jamais de profanation de cadavres ». Il prévient par ailleurs que « ceux qui pompent leurs aisselles et produisent des échos sonores de voir s’étriper ces deux communautés déchanteront tôt ou tard. Et tant pis pour ceux-là »!

Une réaction qui a suscité une vague d’indignation des Tchadiens, même au sein de l’ancien parti du feu Idriss Déby Itno et au-delà des frontières. Dans un communiqué, la plateforme de concertation de la diaspora tchadienne exige du pouvoir, dès maintenant, « la destitution de tous les fauteurs de troubles et de ceux qui font l’apologie du clanisme au sein du gouvernement actuel et la sanction des auteurs d’exactions de tous ordres contre les populations civiles ».

Stanyslas Asnan