Politique

La plateforme Meci interdit d’activités

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La plateforme Meci interdit d’activités

Le ministre de l’administration du territoire et de la gouvernance locale, Bachar Ali a fait une déclaration le vendredi 6 janvier 2017 dans son cabinet pour interdire la constitution de la plateforme mouvement pour l’éveil citoyen (Meci), lancé le 29 décembre dernier par des personnalités de divers horizons.

La constitution de ce regroupement Meci par des personnalités tchadiens suscite depuis quelques jours des réactions diverses et variées au sein de la classe politique et du milieu associatif tchadien. « Pour la première fois de l’histoire de notre pays, des associations de la société civile, des partis politiques, des personnalités indépendantes qui relèvent chacun d’un statut juridique différent, se sont arrogés le droit de se constituer en une unique organisation à but clairement politique. Plus grave, ce regroupement qui s’est fait sans aucune base légale affiche officiellement sa connivence avec quelques aventuriers à visée subversive établis à l’étrangers », accuse le ministre Bachar Ali.

Pour le ministre, la création de ce regroupement est scandaleuse, inacceptable et en contradiction avec les textes de la République. « Je voudrais rappeler aux auteurs de cette forfaiture inédite que le Tchad est un Etat de droit régi par des textes qui s’imposent à tous, et plus particulièrement aux organisations associatives et politiques. L’Ordonnance 027 de 1962 et la loi 019 de 2009 servent à la reconnaissance de ces associations et partis politiques et fixent en même temps les conditions d’exercice légal de leurs activités », avance-il.

S’appuyant sur des textes, Bachar Ali suspend toute activité de la plateforme. « Sur la base du droit, le ministère en charge de l’administration du territoire effectuera une évaluation de la situation et donnera toutes les suites pénales, administratives et législatives qu’impose cette initiative qui ne saurait être tolérée. En attendant, toute activité de la plateforme dénommée « Mouvement d’Eveil Citoyen » est interdite », lâche-t-il.

Djimnayel Ngarlenan