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Le Tchad selon Archevêque DJITANGAR

Le Tchad selon Archevêque DJITANGAR 1

Le Tchad selon Archevêque DJITANGAR

A l’occasion du premier dimanche de l’Avent, l’Archevêque de N’Djaména, DJITANGAR Goetbé Edmond a adressé un message d’encouragement et de félicitation à toute l’Eglise-Famille de Dieu de N’Djaména, malgré la situation difficile que vivent les fidèles chrétiens. 

« Nous prenons résolument la route qui nous conduira jusqu’à cette nuit lumineuse du 24 décembre. Chaque année, l’Eglise refait spirituellement la marche d’Israël vers la terre promise. Cette marche de foi et d’espérance a commencé avec le patriarche Abraham ; mais c’est surtout dans l’exode de l’esclavage d’Egypte qu’elle est devenue plus explicite. Au cours de cette marche, Israël traversera des situations difficiles mettant en jeu son avenir mais il éprouvera surtout l’amour et la fidélité de Dieu. Chaque Eglise particulière revit dans son contexte propre cette expérience d’Israël », situe  l’Archevêque, les peuples de Dieu.

 Pour lui, le point de départ de la marche d’Israël comme tous les chrétiens le savent, est une décision souveraine de Dieu face à la situation inacceptable des misères dans lesquelles se trouve son peuple en Egypte… le cœur miséricordieux de Dieu a freiné : «  j’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple… J’ai entendu son cri devant ses oppresseurs… Je connais ses angoisses. Je suis descendu pour le délivrer… » Malgré les avertissements et les fléaux, le pharaon est resté inflexible et indifférent au sort du peuple. Alors Dieu agit. La délivrance de la nuit pascale et la conclusion de l’alliance du Sinaï sont les signes du salut qui restent comme des marques indélébiles de l’action continue de Dieu de son peuple, ajoute-t-il.

La parole de Dieu est la puissance même de Dieu. En effet, elle ne peut servir comme un simple argument pour justifier une situation ou des comportements contraires à sa volonté ; elle doit éclairer toute décision et précéder toute action. C’est pourquoi, le prophète encourage les chrétiens : « Dites à ceux qui sont découragés, prenez courage, soyez forts, ne craignez pas voici que votre Dieu vient vous sauver », exhorte l’Archevêque. Selon  lui, Dieu demande aux fidèles de ne pas céder au découragement. Au contraire Dieu dit aux fidèles de prendre leur responsabilité. Mais lesquelles ? Comment ? Que pouvons-nous faire ? Que devons-nous faire ? En somme quelle réponse ecclésiale pouvons-nous donner à la situation dans laquelle nous nous trouvons ? Ce sont des questions qu’aimerait DJITANGAR que les communautés chrétiennes puissent se poser dans leur vie de chrétienté, de tous les jours surtout à cette période de grandes épreuves, marquées par cette sociale et financière. 

Il relève que les causes et les auteurs de cette situation sont connus de tous, mais sont laissé à ceux qui en ont la charge de rétablir la justice et le droit là où c’est nécessaire. « L’urgence pour les peuples de Dieu, ce sont les victimes. Ils en sont tous certes, mais parmi eux il y en a qui sont plus fragiles que les autres … ceux qui ne peuvent pas s’alimenter, ceux qui ne peuvent pas se soigner, ceux qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école… bref, ceux qui désespèrent… que pouvons-nous faire avec eux et pour eux ? Se plaint-il tout en s’interrogeant », s’interroge l’Archevêque Edmond Djitangar. « Que celui qui a deux chemises partage avec celui qui n’en a pas et que celui qui a de quoi manger fasse de même… », oriente le Pasteur à travers la Bible.      

Toutefois, Dieu n’a jamais abandonné son peuple. C’est pour cette raison que l’espérance dans la vie d’Israël dans le livre de l’Exode et la réponse de Jean-Baptiste doivent servir de leçon aux peuples tchadiens, croyants d’espérer le changement et de rester toujours en prière, en vie de communauté interdépendante, exhorte Archevêque.  Il estime que la marche des chrétiens vers Noel de cette année se fait dans un contexte social particulièrement difficile. Elle sera longue et pénible au regard de la situation, indique l’archevêque.  De ce fait, il demande aux paroisses de penser à organiser une structure d’accueil, d’écoute et de partage en faveur de ceux et celles des leurs qui sont dans l’indigence. « Quelle que soit la forme d’assistance qu’elles leur apportent, qu’elle respecte leur dignité », note-t-il. Il félicite celles qui sont déjà engagées dans ce domaine et encourage les autres à faire de même afin que le Nom du Seigneur soit béni maintenant et à jamais, avant de souhaiter bonne fête d’Avent à tous les fidèles chrétiens.

Doumtardome Lazare