Politique

La police empêche la conférence de presse du président du M12R

La police empêche la conférence de presse du président du M12R 1

Le président du Mouvement des 12 revendications (M12R) Natoi-allah Ringar s’apprêtait pour sa déclaration lors d’une conférence au Centre Almouna sur le climat politique au Tchad, un convoi de deux véhicules de la police débarque et bloque l’accès au centre à tous les journalistes. « Il y a sortie mais pas entrée », font savoir deux agents de sécurité postés à l’entrée du Centre Almouna.
Entretemps, les responsables de la police qui sont entrés dans la salle de conférence ont renvoyé les journalistes à l’intérieur. S’en est suivi plus d’une demi-heure d’échange. « Ils pensaient, selon ce qu’ils m’ont dit, que ces sont des étudiants qui veulent organiser une marche. Comme je leur ai fait comprendre que nous sommes un parti politique, ils m’ont demandé de les inviter prochainement à nos rencontres », précise Natoi-allah Ringar, à la sortie du Centre.
Le président estime que le climat politique au Tchad n’est pas favorable pour l’organisation d’un forum. « Ce forum est une machine politique de conservation et de promotion de la division du peuple tchadien, de la satisfaction des passions personnelles, du sabotage des partis politiques et des associations de la société civile », précise le président du M12R.
Le parti plaide pour l’organisation d’un forum national réellement inclusif et s’opposer à cette farce de forum pour adopter des lois et livrer le peuple aux pires calvaires. « Nous croyons à un dialogue national inclusif dans un pays neutre pour permettre la vraie participation de toutes les couches et sensibilités politiques et politico-militaires pour la paix et la sortie définitive des crises », ajoute Natoi-allah Ringar.
Parmi ces différentes revendications, le Mouvement des douze revendications appelle l’Ige de réviser les dossiers de chaque ministre et hauts cadres de 2004 à nos jours. « Nous demandons à la justice d’activer les dossiers des personnes accusées de détournements comme le Sg du Mps dont le peuple attend la suite du dossier. A la France, nous lui demandons de dédommager les victimes d’Abéché, Choukoyan, Bounagalo et Bébalem», estime-t-il.
Stanyslas Asnan