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Revue de presse de la semaine du 31 octobre au 07 novembre 2016

Revue de presse de la semaine du 31 octobre au 07 novembre 2016 1

Revue de presse de la semaine du 31 octobre au 07 novembre 2016

« Inspection général d’Etat : qui contrôle qui au Tchad ? », titre à sa Une Le Citoyen. Ces derniers jours, les prestations presque controversées du Directeur général des Douanes qui se serait fait prendre les mains dans le sac, se sont installés durablement dans les colonnes de la presse indépendante écrite du pays.

Entre une mission exécutée dans les normes de la procédure de contrôle, selon les responsables attitrés de l’institution présidentielle, le contrôle d’Etat, assortie d’un procès-verbal dont la compréhension relève de la lecture que chacun en a fait, et la personnalité même du Directeur général des douanes et beau-fils présidentiel que certains tentent de disculper, il y a fort à faire : c’est de savoir qui contrôle qui au Tchad. « Mauvaise gestion des fonds de sécurité dans le Lac : Bayana et Kedallah au gnouf, Forteye se la coule douce », informe La Voix. Les deux ex-gouverneurs sont détenus pour avoir mal géré les fonds destinés à maintenir la sécurité dans la région du Lac. Mais n’empêche qu’un troisième coupable continue de couler des jours heureux à son poste. « Les 16 mesures d’urgence : les ministres se taclent », informe L’Observateur. Depuis l’annonce des 16 mesures d’urgence de Pahimi2, certains ministres ont laissé de côté leurs prérogatives et se sont mués en porte-parole du gouvernement et cela, au grand dam de Madeleine Alingué, la titulaire du poste. Pourquoi tant d’agitations ? Et pourquoi parlent-t-ils tous à la foi au point de se contredire ?« Abrogation du décret portant statut des anciens ministres : un sevrage brutal ! », fait le gros titre de L’Observateur. Par un décret signé le 18 octobre dernier, l’imprévisible Deby a abrogé le décret N°252/PR/2013 portant statut des anciens Premiers ministres du Tchad. Lequel décret qui leur accorde 1,8 million FCFA chacun pour leur pitance. Quelle ingratitude ! Ces gens, cooptés par le Président Deby, en qualité d’exécutants de ses programmes politiques sans lendemain, sont aujourd’hui abandonnés à leur triste sort. Mais le décret, qui a retiré leurs avantages, n’a pas précisé jusqu’à quand durera cette mesure. Est-ce qu’un jour, ces « apôtres » du diable bénéficieront-ils encore des mêmes droits à leurs indemnités et à leurs avantages ? Presque tous « abandonnés » de la cour du Sultan d’Amjarass ont été fabriqués par le MPS. Ne finiront-ils par mettre Deby en difficulté ? On a bien peur que les anciens Premiers ministres, aujourd’hui dépouillés de leurs droits, descendent dans la rue, accompagnés par certaines têtes fortes du MPS. « A bon chat, bon rat ». « Présidence de la République : la cure d’amaigrissement fait des mécontents », mentionne Abba Garde. Les anciens compagnons de lutte de Deby et ses militants invalides, à qui il a donné la chance d’avoir quelques subsides pour assurer leur pitance, sont désormais astreints à affronter la galère. « La gangrène administrative » informe N’Djamena Bi-Hebdo. Parmi les mesures préconisées pour faire des économies au niveau des dépenses de fonctionnement, il y a le décret n°609/PR/M/SGG 2016 du 31 août portant création et organisation des délégations régionales des départements ministériels. Le gouvernement vise-t-il autre chose que de faire ‘’bonne chair avec peu d’argent’’ comme Harpagon ? Pour réussir à faire fonctionner convenablement l’administration à moindre frais, ne fallait-il pas commencer par les ministres d’où émanent les délégations régionales ? « La crise dimunie les voyages aériens » titre à sa Une Le Progrès N°4466. La crise économique et financière que vit le Tchad dimunie les voyages au départ et à destination du pays par voie aérienne. Les déplacements aussi bien d’agents de l’Etat que commerciaux et autres particuliers à l’étranger sont limité, de plus en plus. Pour l’éditorialiste de La Voix, la crise financière, puisque c’est elle qui tient notre pays en laisse, est venue creuser davantage l’écart qui existait entre les Tchadiens d’en haut (ceux qui sont du pouvoir, proche du pouvoir, les députés, etc.) et les Tchadiens d’en bas (les fonctionnaires et tous ceux qui triment pour gagner leur croûte). S’il est vrai que les causes de cette crise sont exogènes, il n’en reste pas incontesté qu’elles sont d’abord endogènes. « Ce que le gouvernement devrait faire » suggère Le Pays. L’Association tchadienne des anciens élèves de l’ENA-France, dans une fiche adressée au Premier ministre, propose au Gouvernement un réajustement des 16 mesures en améliorant certaines et ajoutant d’autres. Elle propose entre autres de taxer les maisons en dur et semi dur, ne pas supprimer la bourse des étudiants comme cela a été fait, ne  pas dissoudre l’ONRTV ou encore faire prendre en charge les maîtres communautaires par la population.« Rentrée politique axée sur les 16 mesures gouvernementales : Le MPS s’engage à expliquer la gestion de la crise au peuple » renchérit Le Progrès N°4466

« Nagoum à nouveau sur le grill », relève N’Djamena Bi-Hebdo. Notre pays s’est durablement installé dans une profonde crise économico-financière qui a entrainé dans son sillage une profonde crise sociale. Face à de telles situations, le salut des Etats vient naturellement de la mobilisation de ses peuples sous la conduite éclairée de dirigeants crédibles et légitimes. « Pour avoir fait obstruction à une motion de censure : Kabadi sera-t-il traduit devant la Haute Cour de Justice ? », s’interroge Abba Garde. Le 19 octobre dernier lors d’une plénière à l’assemblée nationale, le député Madtoingue Benelngar a remis une motion de censure contre le gouvernement au deuxième vice-président qui dirigeait la séance. Mais cette initiative sera étouffée dans l’œuf par le président de l’assemblée nationale Haroun Kabadi. L’affaire est portée devant le Conseil Constitutionnel. « Assemblée nationale : Qui veut la tête de Pahimi ? », s’indigne L’Observateur. Par une motion de censure déposée au bureau de l’assemblée nationale, 23 députés de l’opposition, demandant la destitution du Premier ministre Albert Pahimi Padacké qui, aujourd’hui, a une patate chaude entre les mains. Plusieurs motifs ont été invoqués. Pour l’éditorialiste de Le Pays, après la sortie ratée de son camarade Sabre Fadoul une semaine auparavant, c’est au tour de l’ancien maire de N’Djamena, promu à la tête du parti à l’oriflamme guerrière à la veille des élections présidentielles de cette année, de défrayer la chronique par des déclarations tonitruantes, à l’occasion de la rentrée solennelle du bureau politique communal de N’Djamena le samedi 29 octobre dernier au Palis du 15 janvier. Enfermé dans une bulle, sauf s’il feint ignorer les réalités quotidiennes que vivent les tchadiens. Mahamat Zen Bada a harangué les militants de son parti dans une arrogance méprisante, traitant au passage les opposants politiques de « bambins ». « Ce sont des girouettes qui vont de gauche à droite » a-t-il lancé. « Circulation d’armes à feu : une sérieuse menace guète le Tchad », alerte La Voix. Le 17 octobre dernier à Sarh, chef-lieu de la région du Moyen Chari, Faitchou Etienne a présenté à la presse, un réseau des présumés malfrats armés, démantelé par les forces de l’ordre.

D. Lazare et M. Koularambaye