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Asseid Gamar Sileck : « le comité ne peut pas inventer la roue»

Asseid Gamar Sileck : « le comité ne peut pas inventer la roue» 1

Face aux critiques sur la distribution des vivres destinés aux vulnérables, le directeur général de l’Office national de la sécurité alimentaire Asseid Gamar Sileck a tenu à rassurer ses concitoyens sur la tâche de son organisation.

Des personnes bien valides inscrites sur la liste pour bénéficier de vivres réservés aux vulnérables et la capacité de l’Office national de la sécurité alimentaire (l’Onasa) à répondre aux attentes des populations sont des sujets qui ont animé les échanges entre le directeur général de de l’Onasa Asseid Gamar Sileck et les journalistes. « Le comité ne peut pas inventer la roue et il s’appuie sur ce qui existe. Dans les arrondissements, nous n’avons ni le temps, ni les moyens de faire de porte-en-porte pour enregistrer des gens. Nous nous adressons aux administrateurs locaux à savoir les maires d’arrondissements, les chefs de quartiers et chefs de carrés à qui nous demandons de nous fixer sur le nombre et la localisation des gens qui doivent être assistés », précise le directeur général de l’Onasa qui reconnait qu’à ce niveau, il est possible qu’il y ait des erreurs. « Mais comprenez que telles que les choses se présentent, c’est le seul instrument que nous avons en main pour faire ce travail. En dépit de tout cela, nous corrigeons les éventuelles erreurs ou manquements parce que nous nous sommes retrouvés dans des situations où des gens perçus comme nécessiteux ne le sont en réalité pas », ajoute Asseid Gamar Sileck qui déplore que des personnes bien valides soint parfois identifiées comme de vulnérables sur des listes pour recevoir de vivres. « Tout en se déployant sur le travail, nos différents partenaires qui procèdent à la distribution font en même temps un travail de vérification », complète-t-il.
Ces lacunes, assure le Dg de l’Onasa, sont régulièrement corrigées. « Nous avons tiré des leçons pour corriger des démarches que nous allons amorcer. Et donc des informations que nous avons recueillies auprès des maires d’arrondissements, des chefs de quartiers et chefs de carrés, nous les faisons vérifier par les structures des Ong qui nous accompagnent pour voir s’il y a des corrections à faire. Une fois les informations fiables, nous nous déployons pour la distribution. Il faut quand même reconnaitre que c’est un travail humain et qu’en dépit de toutes ses précautions, il n’est pas exclu qu’il ait une marge d’erreur qu’on ne peut pas éviter », assure-t-il.
Il n’y a pas de kits pour le monde rural
En raison de l’insuffisance de kits pour servir tout le pays, l’office national de la sécurité alimentaire entend servir les centres urbains qui sont particulièrement très touchés par la Covid-19. « Pour la ville de N’Djaména et les autres grands centres urbains, nous allons répondre aux attendes des populations sur la base du kit qui avait été retenu. Mais pour le monde rural, ce n’est pas évident et au minimum, nous répondrons à mettant à la disposition ce que nous avons l’habitude de donner à savoir les céréales. Par rapport au Coronavirus, tout le pays n’est pas touché de manière égale. Et les centres urbains sont plus concernés que le monde rural », informe le Dg de l’Onasa.
Selon lui, il aurait été souhaitable que le kit soit identique pour l’ensemble du pays. « Si les moyens nous permettent, notre souhait est de donner le kit à tout le monde mais à défaut, nous allons le servir à ceux qui sont le plus coincés».

Stanyslas Asnan