Politique

« Nous allons user de toutes les voies légales pour défendre nos droits et au besoin se comporter comme l’autre », famille Ourada

« Nous allons user de toutes les voies légales pour défendre nos droits et au besoin se comporter comme l’autre », famille Ourada 1

Par un point de presse ce mardi 25 février 2020, la famille Ourada et leur conseil Maitre Alain Kagombé appellent à la libération de trois de leurs frères, arrêtés le 23 février dernier et demandent aux autorités de respecter les lois.

La famille Ali Sileck et la famille Mahamat Ourada, héritiers du palais royal du sultanat du Ouaddaï s’indignent de la perquisition de leurs demeurent par les autorités locales le 23 février dernier. D’après leur conseil Me Alain Kagombé, ce palais n’est pas un édifice de l’Etat. « Ce que l’Etat est extrêmement grave. Nous sommes dans un pays de droit et l’Etat est en principe le premier protecteur de la propriété privée. Quoi que ce domicile soit abrité successivement des sultans, on ne peut pas confondre son origine privée avec des édifices publics. En cherchant aujourd’hui à spolier des mains des héritiers, l’Etat est en train de commettre une faute », précise l’avocat qui rappelle que le 23 février dernier, les forces de l’ordre ont opéré une perquisition au palais royal abritant le sultan sortant. « Il nous semble que les autorités du Ouaddaï demandent à la famille de vider les lieux pour faire place au nouveau sultan qui été nommé. Nous disons qu’à ce niveau, il y a de l’amalgame. Lorsqu’on maitrise mal l’histoire, il n’est pas rare de commettre de forfaitures », prévient l’avocat qui informe les militaires ont arrêté trois personnes.

D’après lui, le sultan nommé n’est ni de la lignée de Mahamat Ourada, ni de la lignée de Ali Sileck.

« Nous sommes respectueux de la loi et nous avons une culture de vivre ensemble. Mais le respect doit être réciproque. Aujourd’hui, le refus de la famille Ourada et de la famille Ali Sileck de laisser le palais au nouveau sultan est qu’il n’est pas de leur lignée. L’appropriation de nos deux demeures est une ligne rouge. Nous n’accepterons jamais », prévient Dr Haroun Badaoui qui martèle: « nous allons user de toutes les voies légales pour défendre nos droits et au besoin se comporter comme l’autre qui est en face ».

Stanyslas Asnan