Suite à l’appel lancé le samedi 13 janvier 2020 par le Collectif tchadien contre la vie chère (Ctvc) et le Syndicat national des exploiteurs des bars (Synebar) pour observer de nouveau deux jours de plus en réponse à la hausse vertigineuse du prix des boissons par les brasseries du Tchad (BDT), de nombreux débits de boissons et dépôts de la ville de N’Djamena sont restés fermés ce lundi 13 janvier 2020.
Il est difficile ce matin pour les rares consommateurs de bière qui fréquentent encore les débits de boisson de la capitale de trouver un coin ouvert pour se désaltérer. Bars, alimentations, snack et autres sont restés hermétiquement fermés et les tenanciers n’en démordent pas et comptent bien exprimer leur ras le bol vis-à-vis de cette décision qu’ils qualifient d’acharnement contre eux. « Je poursuivrai cette grève pour un mois s’il le faut. D’ailleurs, ouvert ou pas, je ne vois pas de différence du moment que les clients ne viennent plus », déclare Hinsoubo Mathias, détenteur d’une alimentation au quartier Ambassatna.
Djiddo, gérant d’un bar dans le 3eme arrondissement quant à lui, se dit moins optimisme car dit-il, les décisions prises chez nous ne sont jamais remises en question quelque soit le mécontentement de la population. Toutefois, il compte bien observer la grève. « Je suivrai la grève parce que c’est important de soutenir mes frères mais je ne crois pas qu’elle aura l’effet escompté », affirme-t-il résigné.
Si la grève est observée par la plupart des tenanciers, certains par contre ont choisi d’ouvrir leurs commerces. C’est le cas de Marie flore qui tiens un bar-restaurant au quartier sabangali. « La grève c’est bien, mais moi j’ai ouvert parce que je fais aussi à manger pour mes clients et même s’ils ne consomment pas ils viennent quand même pour se nourrir, il faut bien que j’arrive à sauver au moins une de mes activités », se justifie-t-elle.
Fakeugnba Kedai Edith
