Culture

Abakar Malloumi fait l’autopsie de l’audiovisuel public tchadien

Abakar Malloumi fait l’autopsie de l’audiovisuel public tchadien 1

A travers une cérémonie de dédicace ce samedi 16 novembre 2019, Moustapha Abakar Malloumi a présenté son ouvrage intitulé, ’’Bientôt le nouveau siège ! Quelle radio et télévision pour la 4ème République de l’émergence ? Plus qu’une interrogation, l’auteur invite les journalistes des deux médias audiovisuels d’Etat à présenter un contenu de qualité à la veille de déménagement vers le nouvel édifice.

Après son premier essai intitulé ’’Les conditions d’une émergence au Tchad’’, Moustapha Abakar Malloumi présente cette  fois, ’’Bientôt le nouveau siège ! Quelle radio et télévision pour la 4ème République de l’émergence ?’’, un livre de 90 pages publié aux éditions Toumaï.

Journaliste et économiste de formation, l’auteur s’intéresse sur le contenu de production de la radio et de la télévision nationale tchadienne. « Malgré les moyens matériels, ces deux organes d’Etat peinent à proposer des contenus à la hauteur des besoins de plus en plus exigeants du public que nous sommes. Pourtant, ils n’ont aucune concurrence nationale sérieuse dans le paysage médiatique de notre pays », relève l’auteur qui précise que ces deux organes doivent concevoir des grilles de programmes répondant aux aspirations des Tchadiens.

Pour redorer leurs blasons, Moustapha Abakar Malloumi propose une nouvelle approche axée d’une part sur un nouveau type de management notamment une gestion à l’entreprise privée basée sur l’obligation de résultat à tous les niveaux de l’échelle et d’autre part sur le contenu des programmes de ces deux médias d’Etat qui, d’après l’auteur doivent éviter de se lancer dans le folklore. « Il faut se départir de cette tendance à s’intéresser aux non-événements et folklores pour s’atteler à la recherche de la vraie ‘’’nouvelle’’. Au lieu de s’évertuer à mettre en valeur les images des ministres, gouverneurs et autres, les médias d’Etat doivent chercher plutôt à savoir si ces responsables ont pu remplir leur contrat de traduire dans les faits la vision du chef de l’Etat schématisée par les politiques du gouvernement », ajoute-t-il.

Tout en reconnaissant des mains invisibles derrières les journalistes, l’auteur affirme que ces journalistes s’autocensurent.

En lieu et place de l’Office national des médias audiovisuels (Onama), l’auteur propose une autre dénomination notamment ’’la Télévision et Radiodiffusion nationales Tchadiennes (Trnt)’’. « Nous tirons cette proposition de l’appellation de la Rnt qui est de mon point de vue, devenue notre marque, notre identité. Nous estimons qu’on doit conserver cet acquis », a-t-il renchérit.

Stanyslas Asnan