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COP30 : les négociations cruciales démarrent au Brésil sur fond de vives tensions

COP30 : les négociations cruciales démarrent au Brésil sur fond de vives tensions 1

La 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) débute ce lundi 10 novembre à Belém, au Brésil, pour deux semaines de discussions cruciales.

Réunissant des dirigeants mondiaux, des scientifiques et des acteurs de la société civile, ce sommet a pour objectif de fixer de nouvelles actions pour contenir le réchauffement de la planète. L’événement se tiendra jusqu’au 21 novembre et mettra l’accent sur la mise à jour des plans d’action nationaux et l’évaluation des engagements financiers passés.

Les discussions, qui mobilisent des participants de 170 pays, devraient se concentrer sur plusieurs points de friction majeurs. La faiblesse des ambitions des pays en matière de réduction des émissions, le manque de financements pour les nations en développement et la protection des forêts, notamment l’Amazonie, sont au cœur des tensions.

Dix ans après l’Accord de Paris de 2015, les pays sont tenus de présenter des plans d’action quinquennaux détaillant leurs stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un des enjeux est de savoir si ces nouveaux plans seront à la hauteur de l’objectif de 1,5 °C.

Le défi du financement pour les pays pauvres

La question du financement climatique reste une préoccupation centrale. Lors de la COP29, un nouvel objectif d’aide de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 avait été fixé pour les pays en développement. Bien que cela représente le triple de l’objectif précédent, ce montant est encore loin des attentes des pays les plus pauvres. Cet argent doit notamment leur permettre de s’adapter aux impacts du changement climatique (inondations, canicules) et d’investir dans les énergies bas carbone pour ne pas dépendre des combustibles fossiles.

La COP30 aura également pour mission de préciser les modalités d’un objectif plus large de 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, qui doit être mobilisé à partir de diverses sources publiques et privées. Ces discussions, liées à une réforme des institutions financières internationales, seront intégrées dans la « feuille de route de Bakou à Belém ». L’adaptation au changement climatique fera l’objet d’un volet de discussions spécifique, avec la possibilité d’y associer un volet financier.