Chaque 3 décembre, les personnes vivant avec le handicap célèbrent leur journée mondiale. Cette année, cette journée a été placé sous le thème : ‘‘favoriser des sociétés inclusives pour les personnes handicapées afin de faire progresser le progrès social’’.
A travers ce thème, le Président des personnes vivant avec un handicap du Moyen-Chari, Ouya Bassou Boula déplore l’exclusion des handicapés dans les hautes fonctions. « Jusqu’à aujourd’hui, nous ne recevons que des promesses, sans aucune action concrète. Pourtant, l’inclusion des personnes vivant avec un handicap ne devrait pas être un simple discours, mais une priorité nationale », déplore-t-il.
« Pourquoi la question du handicap semble-t-elle reléguée au second plan dans notre pays ? Pourquoi l’État tchadien tarde-t-il à honorer ses engagements envers une partie de sa population qui aspire seulement à la dignité, à l’égalité des chances et au droit de contribuer pleinement au développement du Tchad ? », s’interroge Ouya Bassou Boula. « Nous avons les compétences, donnez-nous les opportunités », poursuit-il.
Selon Ouya Bassou Boula, « il existe bel et bien des personnes vivant avec un handicap, capables d’assumer de hautes fonctions ». Il ajoute que les personnes handicapées demandent des opportunités pour une bonne condition de vie. Il demande aux autorités de la 5e République du Tchad de : réexaminer urgemment la question du handicap au Tchad ; procéder à la mise en place effective de l’Agence de protection et de promotion des personnes vivant avec un handicap ; accélérer l’intégration à la Fonction publique des personnes handicapées diplômées ; rendre inclusive la traduction en langue des signes sur la télévision nationale. « De grâce, accordez-nous simplement la place qui nous revient dans la société, conformément aux principes d’égalité, d’équité et de justice ».
