Dans un document, les Nations unies informent que l’utilisation systématique des escortes armées payantes réduisent les capacités à sauver des vies dans un contexte de crise humanitaire à l’Est du Tchad.
Selon le document depuis avril 2023, l’Est du Tchad est confronté à une crise humanitaire majeure liée à l’afflux massif de réfugiés soudanais et à la vulnérabilité accrue des communautés hôtes. « Cette situation s’est aggravée dans un contexte de baisse des financements humanitaires. En 2024 sur 1,125 milliard USD requis pour apporter une assistance à 6 million de personnes dans le besoin, seulement 634 millions USD ont été mobilisés soit 56% contre 27% en 2025. Les besoins humanitaires restent énormes », informé le document. « Dans un tel contexte, l’utilisation systématique des escortes payantes à l’est du Tchad par les agences des Nations Unies exacerbe des défis financiers importants autant que cela constitue une entorse aux principes humanitaires », poursuit le document.
Pour le système des Nations unies au Tchad, les escortes armées doivent rester une mesure de dernier recours, strictement justifiées par des menaces avérées. « Elles sont recommandées par les mécanismes de sécurité inter-agences et doivent être approuvées par le coordonnateur humanitaire sur une base ad hoc pour un temps limité. Les escortes armées ne doivent pas être systématiquement imposées », estime-t-il.
En conséquence, les escortes armées dans l’Est du Tchad ont coûté 901 700 $ aux agences des Nations Unies en 2024. « Ce montant provient des ressources allouées à l’aide humanitaire. Il représente donc des ressources qui auraient pu financer des interventions vitales dans plusieurs secteurs. Chaque dollar consacré au financement des escortes réduit la capacité à sauver des vies et à protéger la dignité des populations affectées » précisent les agences des Nations unies.
Selon les Nations unies, pour optimiser l’utilisation des financements humanitaires dans un contexte de ressources limitées et de besoins grandissants, il est important de réduire la dépendance aux escortes armées. « Cette réduction de dépendance peut être atteinte grâce à l’adoption de solutions alternatives impliquant davantage l’État ainsi que les partenaires techniques et financiers dans la sécurisation de l’espace humanitaire ».


