À l’instar de la communauté internationale, le Tchad commémore ce lundi 1ᵉʳ décembre, la Journée mondiale de lutte contre le sida. Placée sous le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », cette édition 2025 est l’occasion de souligner à la fois les progrès significatifs réalisés et les menaces persistantes, comme la baisse du financement international et le manque de sensibilisation.
Au-delà de l’hommage rendu aux millions de victimes de l’épidémie, L’objectif est d’encourager un nouvel engagement pour renforcer les services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.
Des chiffres alarmants au Tchad et dans le monde
Les chiffres mondiaux du VIH/Sida restent préoccupants : plus de 40 millions de personnes vivent avec le VIH, et 10 millions d’entre elles n’ont toujours pas accès au traitement. En 2024, 1,3 million de nouvelles infections ont été enregistrées.
Le Tchad n’est pas épargné. Selon le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), le pays a enregistré 3 500 décès liés au VIH en 2024. Par ailleurs, plus de 120 000 Tchadiens vivent avec le virus, souvent dans un contexte d’accès insuffisant aux soins.
Des financements en baisse, une riposte fragilisée
À l’occasion de cette journée mondiale de lutte contre le sida, la secrétaire générale du ministère de la Santé publique et de la Prévention, Dʳ Toralta Joséphine, a alerté sur l’impact préoccupant de la diminution des financements internationaux destinés à la lutte contre le VIH. Selon elle, cette réduction compromet gravement les efforts réalisés ces dernières années. « La baisse des financements fragilise la prévention, le dépistage, la prise en charge communautaire et le soutien aux populations vulnérables », a-t-elle déclaré.
Malgré ce contexte financier tendu, Dʳ Toralta Joséphine a souligné la détermination du Tchad à renforcer sa riposte. Grâce à l’engagement constant des partenaires, le pays a consolidé une approche qui place les communautés au centre de l’action.
Le gouvernement tchadien s’engage notamment à , Augmenter progressivement ses ressources nationales dédiées au VIH ; Renforcer la gouvernance et l’efficacité des programmes ; Et Accélérer la mise en œuvre du Plan stratégique national conjoint 2024-2028.
« Aucun pays ne peut affronter seul un tel défi », a insisté la secrétaire générale, exhortant les partenaires à maintenir et renforcer leur soutien pour préserver les acquis et poursuivre la lutte vers l’objectif 2030.


