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‎Senum 2025 : les coulisses d’une grande rencontre numérique avec la jeunesse africaine ‎ ‎

‎Senum 2025 : les coulisses d’une grande rencontre numérique avec la jeunesse africaine ‎ ‎ 1

Le Palais des Congrès de Cotonou au Bénin vibre chaque jour depuis le 19 novembre dernier au rythme de la Senum 2025, un rendez-vous incontournable consacré aux échanges autour des innovations numériques.

‎Environ 500 jeunes franchissent quotidiennement les portes de ce vaste bâtiment pour assister à des débats, participer à des ateliers et rencontrer des experts du secteur. Mais derrière cette affluence, les motivations des participants apparaissent très diverses.

‎Il y a des étudiants par exemple en quête de savoir. Parmi eux, Adessi Joyce, étudiant en agronomie de troisième année, considère cette rencontre comme une opportunité précieuse pour enrichir ses recherches académiques. « Parfois, nous ne savons pas exactement ce que nous cherchons en tant que jeunes ou étudiants. Ici, avec la présence d’experts et de dirigeants d’entreprises, nous avons l’occasion d’échanger et de mieux orienter nos travaux. Il faut consacrer du temps à cela », confie-t-elle avec conviction.

‎A l’opposé, d’autres jeunes ne partagent pas le même enthousiasme. Laurent, venu avec sa petite amie, a préféré s’éloigner des salles de conférence. Installés dans un coin discret de l’aile Est du Palais des Congrès, le couple profite de ce moment pour se consacrer à leur vie sentimentale, bras dessus bras dessous. « Nous connaissons déjà la question du numérique, donc autant rester dans notre monde », lance le jeune homme, minimisant l’importance des débats.

‎La fatigue des participants parfois est aussi là. Plus loin, un groupe de jeunes, visiblement épuisés par l’intensité des activités, s’est allongé sous le bâtiment, attendant patiemment l’heure de la restauration. Leur attitude illustre une autre facette de l’événement : celle d’une jeunesse parfois partagée entre curiosité, désintérêt et simple recherche de convivialité.

Un miroir des attentes de la jeunesse, cette Senum 2025 apparaît ainsi comme un véritable miroir des aspirations et des comportements de la jeunesse africaine face au numérique. Entre ceux qui y voient une chance d’apprentissage et d’ouverture, ceux qui s’en détachent pour privilégier leur vie personnelle, et ceux qui attendent surtout les moments de détente, l’événement révèle la diversité des rapports qu’entretiennent les jeunes avec les technologies.

OM – Le Pays, Tchad