Societé

Tchad-Fao : la stratégie de collecte, de traitement et de diffusion des données agricoles en phase de validation

Tchad-Fao : la stratégie de collecte, de traitement et de diffusion des données agricoles en phase de validation 1

Le ministre de la production et de l’industrialisation agricole, Keda Ballah a ouvert ce mercredi 5 novembre 2025 l’atelier de validation de la stratégie de collecte, de traitement et de diffusion des données agricoles. Un atelier organisé par la Fao et le ministère de la production et de l’industrialisation agricole.

Elaborée par l’Organisation des nations unis pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le ministère de la production et de l’industrialisation agricole et financée par la Coopération Suisse et l’Union européenne, cette stratégie nationale en phase de validation a été, selon le représentant de la Fao au Tchad, Aristide Ongone Obame, participatif, rigoureux et inclusif. « Il a mobilisé des experts, des acteurs étatiques et non étatiques, avec plusieurs étapes clés : une revue documentaire, des entretiens avec les acteurs clés du niveau central et en provinces, une retraite, un atelier de consolidation et un atelier national de validation technique », informe-t-il.

D’après Aristide Ongone Obame, les propositions majeures dans cette stratégie visent à améliorer la fiabilité, la disponibilité, la durabilité de la production des données en matière de statistiques agricoles au Tchad. Il s’agit de : « ériger la Direction de production et des statiques agricoles (Dpsa) en structure sous tutelle du Ministère en charge de l’agriculture pour lui accorder une autonomie financière et de gestion et permettre de développer les partenariats souhaités ; élaborer et mettre en œuvre un manuel d’exécution des activités de production des données agricoles ; formaliser le système national de statistiques agricoles ; accroitre le personnel spécialisé de la DPSA ainsi que l’acquisition des technologies modernes au profit de la DPSA et les services producteurs de données agricoles ; harmoniser et digitaliser les méthodes et les activités de collecte des données ; intégrer le maraîchage et l’horticulture dans les enquêtes agricoles, ce qui n’est pas le cas jusqu’à maintenant malgré les potentialités et la contribution importante de ces deux filières à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; créer un portail Web national des statistiques agricoles ; développer des partenariats entre les services producteurs des données agricoles et la recherche ainsi que les institutions nationales et internationale en charge du développement agricole, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; etc. », cite-t-il.

Pour le représentant de la Fao au Tchad, Aristide Ongone Obame, la mise en œuvre dans un délai raisonnable de ses propositions permettra, d’espérer un changement positif et une efficacité accrue dans la production et la diffusion des données agricoles. « La Fao se tient prête à contribuer activement. Si elle est sollicitée, la Fao, conformément à son mandat, mettra son expertise technique pour appuyer les États dans l’élaboration des politiques Agricoles, la consolidation des systèmes d’information agricole et statistique, et le renforcement des capacités nationales », rassure-t-il. « La Fao souhaite que cette stratégie ne reste pas sur le papier, mais qu’elle devienne un outil vivant, utilisé, utile, intégré dans les processus institutionnels. Sa mise en œuvre contribuera sans nul doute à améliorer l’offre en matière de statistiques agricoles pour répondre aux besoins des utilisateurs clés que sont les décideurs, les producteurs, les chercheurs/étudiants, les acteurs chaines de valeurs agricoles, et les partenaires techniques et financiers », ajoute Aristide Ongone Obame.

Pour représentant de la Coopération Suisse, Samuel Roches, cette stratégie permettra de mieux comprendre les réalités spécifiques de différents acteurs agricoles, leurs besoins, leurs défis et leurs opportunités. « Elle offrira des éléments factuels, indispensable à élaboration des documents politique et stratégique couvrant toute la filière, de la production à la transformation jusqu’à la commercialisation des produits alimentaire ».

Le ministre de la production et de l’industrialisation agricole, Keda Ballah rappelle que les systèmes statistiques agricoles demeurent fragiles dans de nombreux pays africains, y compris le Tchad. « Ils souffrent d’un déficit de gouvernance, d’une insuffisance des ressources humaines, financières et matérielles, limitant l’offre de service dans le domaine pour répondre aux besoins des usagers et compromettant leur pérennité et leur appropriation nationale », explique le ministre.

Selon le ministre, des données fiables et complètes sont nécessaires pour élaborer et suivre les progrès dans la mise en œuvre des politiques, stratégies, programmes et projets de développement agricole adaptées aux réalités nationales et locales, pour garantir une meilleure allocation des ressources publiques et des investissements probants. « Ces données fiables recueillies permettent donc d’assurer une prise de décisions éclairées plutôt que sur des estimations, sources d’incohérence fréquentes dans la planification de nos activités », ajoute Keda Ballah.

« Gouvernement, Société civile, Prives, Partenaires techniques et financiers, ensemble, nous pouvons transformer cette stratégie en un puissant levier pour renforcer la résilience du secteur agricole tchadien et contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement durable », estime le ministre Keda Ballah.