Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), section provinciale de N’Djamena, a dénoncé, dans un communiqué publié le 15 octobre et signé par son secrétaire général, Abdelkader Djibia, la décision du ministre de l’Éducation d’instaurer des listes de présence dans les établissements scolaires. Cette décision qui intervient après plusieurs semaines de grève est qualifiée par le syndicat d’« atteinte aux droits des enseignants ».
Pour le SET de N’Djamena, cette mesure est « coercitive et répressive ». Le syndicat estime qu’elle vise à contraindre les enseignants à travailler contre leur gré et constitue une « violation grave de leurs droits ». De plus, elle met en évidence « les failles d’une institution dépassée par la gestion de la crise », selon le communiqué.
Le syndicat exhorte le ministre de l’éducation à revenir sur cette décision et à privilégier le dialogue. « L’institution des listes de présence dans les établissements scolaires est un chantage qui a montré ses limites depuis plusieurs années », souligne-t-il.
Le SET section provinciale de N’Djamena, appelle également les enseignants à « rester calmes » et à ne pas céder aux « manipulations et intimidations ». Il interpelle le ministre pour qu’il s’investisse de manière responsable afin de « décrisper très rapidement cette crise qui pourrait facilement embraser les autres provinces ».
Le syndicat rappelle qu’« il ne sert à rien d’engager un bras de fer avec les enseignants qui ne réclament que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ». Il assure enfin que la grève prendra fin dès que le décret n°477 sera signé.