Le 12 octobre prochain, les Camerounais se rendront aux urnes pour choisir leur président parmi 13 candidats, dont le président sortant, Paul Biya. Officiellement lancée le 1er octobre dernier, la campagne électorale bat son plein à travers le pays. Les villes arborent fièrement les couleurs des différents partis : fanions, motos-taxis, véhicules et affiches sont décorés aux effigies des candidats.
Cependant, dans certains bastions où Paul Biya ne peut se rendre pour des raisons sanitaires et géopolitiques, ses partisans ont trouvé une méthode originale pour faire campagne : des marionnettes géantes à son image et celle de son épouse, Chantal Biya, sillonnent les rues.
Ces représentations ont été aperçues dans de nombreuses localités, suscitant à la fois curiosité et scepticisme. Après 42 ans au pouvoir, certains citoyens s’interrogent sur sa capacité à diriger encore le pays.
Dans une scène cocasse rapportée lors d’un débat dans un maquis, un militant s’exclame : « Même si je n’ai jamais touché Biya de ma vie, aujourd’hui enfin je l’ai vu et touché ! » Une phrase qui illustre bien l’ambiance singulière de cette campagne, où l’ingéniosité populaire rappelle que, décidément, « impossible n’est pas camerounais ».
