Politique

L’appel du professeur Avocksouma à l’endroit de la jeunesse Tchadienne

L’appel du professeur Avocksouma à l’endroit de la jeunesse Tchadienne 1

Dans le cadre de la rentrée politique de l’Union nationale pour le développement et le Renouveau (Undr), le samedi 19 octobre 2019 à Bongor, le professeur Avocksouma Djona a animé une conférence débat axée sur la contribution de la jeunesse tchadienne à l’enracinement de la démocratie dans le pays. Conférence au cours de laquelle, il a lancé ce qu’il a qualifié d’appel de Bongor à l’endroit de la jeunesse, qu’il invite à prendre son destin en main.     

Au Tchad, le contexte actuel est marqué par un désintérêts des populations, en particuliers des jeunes, vis-à-vis de la politique du « fait d’un déficit criard de la culture politique démocratique et de l’inefficacité des politiques actuelles à transformer positivement les conditions de vie des populations, notamment en créant des emplois pour une population jeune en croissance rapide », fait remarquer le professeur Avocksouma. Cette situation conduit de son point de vue, à un cercle vicieux. Plus les jeunes se désintéresse de la politique, plus les décisions qui concernent leur futur sont prises par d’autres personnes plus âgées, relève-t-il. « Si vous n’êtes pas là, le partage se fait naturellement sans vous », assure-t-il. C’est pourquoi, il appelle à une participation effective des jeunes dans la politique « pour changer le jeu à l’intérieur du jeu ».

« Quand on baisse les bras face à la maladie, on meurt ; quand on capitule face à la dictature, on meurt aussi », note Avoksouma. Allusion faite au régime au pouvoir, « un système à bout de souffle, toujours à la recherche de toutes les astuces pour s’éterniser au pouvoir ». Ces astuces ont pour nom : conflit agriculteurs/éleveurs, état d’urgence, démocratie chèrement acquise, sacrifice suprême, etc. elles sont destinées selon le professeur, à faire peur aux citoyens et s’imposer comme d’habitude par la force. Face un tel système, la résignation n’a pas sa place, pour Avocksouma qui fait sienne la pensée de Victor Hugo selon laquelle, « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ».

Ngaralbaye Mickaël