Politique

Un conseil des ministres à Abéché consacré à la sécurité

Un conseil des ministres à Abéché consacré à la sécurité 1

Le président de la République Idriss Deby Itno a présidé ce jeudi 04 octobre 2019 à Abéché, province du Ouaddaï, un conseil des ministres relatif à l’évaluation de la mise œuvre de l’état d’urgence dans le Ouaddaï, le Sila et le Tibesti.

C’est un conseil délocalisé à Abéché exclusivement pour évaluer la mise en œuvre de l’état d’urgence dans les trois provinces. Pour Oumar Yaya Hissein, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, le conseil a suivi une communication conjointe des ministères en charge de l’administration du territoire et de la défense nationale, présentée par le chef du département de la défense, Abbali Salah. « Cette communication est relative à l’évaluation de la mise œuvre de la première et deuxième période de l’état d’urgence qui court jusqu’au 10 janvier 2020 » explique-t-il. Au cours de la période écoulée, des milliers d’armes de guerres et munitions ont été récupérées, des véhicules à quatre roues, des motos et tricycle ont été aussi saisie, informe Yaya. Pour éviter de revivre cette période sombre et mettre fin définitivement à cette situation, des recommandations sont formulées en vue de prévenir les conflits intercommunautaires. C’est ainsi que l’accent est mis sur l’implication des acteurs principaux de la vie en communauté, ceux chargé d’accompagner la cohésion pacifique, le vivre ensemble et chargés de veiller au respect des règles sociétales et des valeurs républicaines, mais également les acteurs religieux, relève le porte-parole du gouvernement. Le conseil a insisté la révision et la redéfinition des couloirs de transhumance, obstrués sous l’effet de la pression humaine. Lorsque « les conflits intercommunautaires, le communautarisme et le tribalisme prennent leurs racines dans une société, ceci contribue à fragiliser le tissu social et mettre en mal le vivre ensemble’ », indique le président Idriss Deby qui pointe du doigt la responsabilité particulière des hommes politiques et de certains cadres qui instrumentalisent les communautés, surtout les éleveurs et agricultures pour saper les efforts du gouvernement. Certaines valeurs érigées en règle dans l’administration publique méritent une correction immédiate. Le gouvernement doit mener des actions continues en vue d’assurer la paix, la quiétude aux populations et sécuriser leurs biens », conclu le président de la République.

Nguelsou Balgamma