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Adieu général Djimet Mamari Ngakinar

Adieu général Djimet Mamari Ngakinar 1

Des personnalités politiques, civiles et militaires se sont déplacées ce lundi 23 septembre 2019 à la place de la nation pour rendre un dernier hommage au général Djimet Mamari Ngakinar, décédé le 09 septembre dernier à Paris de suites de maladies.
C’est une foule constituée majoritairement des personnalités militaires, des élus du peuple et quelques membres du gouvernement qui s’est déferlée à la place de la nation pour les derniers hommages au général Djimet Mamari Ngakinar, décédé le 9 septembre dernier à Paris de suites de maladies.
Sous des tentes installées pour la circonstance, on y trouve des parents du défunt, des députés, des membres du gouvernement. « C’est avec une grande émotion que je prends la parole en tant que dernier membre du Conseil supérieur militaire (Csm) pour apporter un témoignage sur le général Mamari Djimet Ngakinar », note le général Gouara Lassou Sébane qui a lu l’oraison funèbre.
Pour lui, Djimet Mamari Ngakinar est un homme de consensus et de paix qui a su dirigé une délégation aux négociations de Khartoum ayant débouché sur un accord avec le conseil de commandement des forces armées du Nord (Ccfan) le 17 septembre 1977. « Homme de dialogue, il s’est investi dans la recherche inlassable de la paix et de la réconciliation nationale. Cette orientation pacifiste de sa vie a donné les fruits qu’il escomptait, notamment la réconciliation entre le Ccfan et le Csm. Son dévouement aux questions de paix et de sécurité lui vaudra plusieurs distinctions nationales et internationales aux rangs desquels la Légion d’honneur remise par le président François Georges Pompidou en 1976 », se souvient Gouara Lassou Sébane. Il garde de lui, un homme intègre, dévoué, droit et courtois qui privilégie le dialogue.
Au sein de l’association des enfants de troupe dont il est le président fondateur, l’on garde les souvenir d’un bâtisseur. « Feu général Mamari Djimet Ngakinar a contribué à maintenir le flambeau des traditions d’écoles, héritées de nos anciens. Il a beaucoup fait pour que les enfants de troupe, sans distinction aucune, restent visibles comme membres d’une même et grande famille de tradition, éduqués dans un creuset commun, respectés et admirés depuis toujours », renchérit le général Ngrabé Ndoh, l’actuel président de l’Association des enfants de troupe.
Décédé le 9 septembre dernier, le général Mamari Djimet Ngakinar est né le 19 mars 1934 à Abéché. 2ème promotion de l’école des enfants de troupe en 1948, il sortira soldat en 1952 au sein des armées françaises à travers des différentes campagnes en Algérie et en Tunisie avant d’intégrer en février 1961 la nouvelle armée du Tchad devenu indépendant en 1960. Il est élevé au rang de commandeur de l’ordre national du Tchad à titre posthume.
Le général Mamari Djimet Ngakinar laisse derrière lui une femme et neuf orphelins.

Stanyslas Asnan