Economie

A Abéché, des bisbilles entre douaniers et commerçants entrainent la fermeture des boutiques

A Abéché, des bisbilles entre douaniers et commerçants entrainent la fermeture des boutiques 1

Depuis cette matinée du mardi 27 août, la ville d’Abéché, capitale de la province du Ouaddaï grouille. Douaniers et commerçants ne parlent pas le même langage. Les premiers font de boutique en boutique pour exiger à ces derniers les pièces justifiant le dédouanement de leurs marchandises. Actuellement, les boutiques du marché central et d’autres de la ville sont fermées.

Tôt le matin aux heures d’ouverture des boutiques dans la capitale de la province du Ouaddaï, les douaniers sont descendus dans les marchés pour exiger les pièces justifiant le dédouanement de leurs marchandises, notamment du sucre, de la patte et quelques autres articles importés du Soudan voisin. L’argument des douaniers, selon un commerçant contacté au téléphone, est que les commerçants ont importé des marchandises du Soudan alors que la frontière de la province du Ouaddaï est hermétiquement fermée depuis l’instauration de l’état d’urgence le 22 août dernier. Mais pour le commerçant, il s’agit tout simplement d’un alibi pour leur extorquer de l’argent. « Tout ce que nous disposons comme articles dans nos magasins sont stockés depuis un temps déjà. Puisque personne ne peut traverser la frontière, on ne peut pas importer un produit du Soudan ou de la Libye. L’argument développé par les douaniers pour parler de fraude est faux », s’offusque-t-il. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les boutiques et autres magasins sont fermés.

Selon une source à la douane, la province du Ouaddaï et notamment la ville d’Abéché est la ville où il y a plus de fraude des produits commerciaux et les douaniers ont le mandat de perquisitionner les boutiques. Cependant, il dit avoir peu d’information sur ce qui se passe actuellement.

Pour résoudre le problème, le président des commerçants de la ville d’Abéché, le représentant de la Chambre de commerce, d’agriculture, des mines et d’artisanat (Cciama), le maire de la ville d’Abéché et le chef de bureau des douanes d’Abéché sont convoqués par le gouverneur de ladite province pour trouver une solution commune.

Sabre Na-ideyam