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Plus de 400 plants mis à terre par un groupe de jeunes dans le 9eme arrondissement

Plus de 400 plants mis à terre par un groupe de jeunes dans le 9eme arrondissement 1

Dans le cadre de la semaine verte qui se célèbre du 1erau 6 juillet, un regroupement de jeunes volontaires a planté plus de 400 arbres le long du cimetière de Toukra dans le 9èmearrondissement.
Depuis le 1er juillet, ils sont une centaine de personnes, jeunes et personnes âgées à mettre quotidiennement en terre quelques pieds de plants pour reboiser le cimetière qui est déboisé depuis quelques années. Ils arpentent le long du cimetière de Toukra, sous la chaleur pour planter des arbres sous le regard des fossoyeurs.
Pour l’heure, plus de 400 arbres ont été plantés. Le président du comité d’organisation Lagmet Hargue explique l’ambition de ces jeunes. « C’était au début, une initiative des jeunes du quartier Paris-Congo dans le 6ème arrondissement. Nous produisons des arbres et les plantons dans le quartier mais nous avons trouvé mieux d’élargir le champ d’action dans toute la ville de N’Djaména. Nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a pratiquement plus d’arbres au cimetière de Toukra. Ce qui fait que des hyper ou des hypotendus tombent parfois pendant les enterrements », explique-t-il.
Les véritables obstacles qui freinent l’ambition de ces jeunes qui souhaitent rendre vert leur environnement, sont les activités humaines mais surtout les dromadaires, installés tout autour du cimetière. « L’année dernière, nous avons planté plus de 1000 pieds de plants mais pendant la fête de Toussaint, ces arbres ont été arrachés puis brûlés. Les arbres fruitiers sont enlevés nuitamment par les riverains du cimetière donc nous avons décidé cette année de ne planter que des arbres ombrageux. Parfois, des chauffeurs de véhicules les piétinent. A cela s’ajoute surtout les dromadaires qui les broutent. Nous avons demandé aux propriétaires de les tenir à l’écart mais ils ne nous ont pas écouté », ajoute-t-il. Des obstacles qui ne les découragent pas pour autant. « Cette année, nous avons clôturé ces plants avec des briques mais comme nous sommes coincés financièrement, nous complétons ces enclos avec des tôles. Nous sommes à mesure de planter même 3000 pieds d’arbres, car nous les produisons nous-mêmes. Mais la véritable difficulté demeure l’entretien. Pendant la saison sèche, il faut puiser de l’eau et les transporter sur des motos et venir arroser », renchérit le président du comité d’organisation de cette semaine verte qui appelle les autorités tchadiennes à les épauler pour atteindre leurs objectifs.
Les perspectives pour ces jeunes, c’est de veiller à ce que ces plants poussent bien et mettre le cap si possible l’année prochaine sur le cimetière de Lamadji.

Stanyslas Asnan