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Vives tensions entre policiers et jeunes à l’enterrement de Mbaïguedim Richard

Vives tensions entre policiers et jeunes à l’enterrement de Mbaïguedim Richard 1

Agé de 19 ans, Mbaïguedem Richard, un jeune homme arrêté le 1er mai suite à une bagarre, décédé le 8 du même mois des suites des tortures infligés selon ses proches, par les policiers du Commissariat du 6ème Arrondissement (Csp6) a été inhumé cet après-midi sous très haute tension. 

De la morgue de l’hôpital général de référence nationale au domicile familial du défunt au quartier Moursal, dans le 6ème arrondissement, parents, amis et jeunes du quartier ont exprimé leur colère avec des tintamarres et brulant des pneus le long du parcours. Entre pleurs, lamentations et colère, les policiers sont restés inactifs face aux injonctions de la foule.

Après les obsèques au domicile familial, la dépouille du défunt a été accompagnée par une immense foule jusqu’au cimetière à Toukra avec des cris « policiers assassins ! policiers assassins !  Csp6 assassin ! ». Sur leurs passages, les jeunes en colère ont agressé tous ceux qui sont en tenues militaires. A la sortie du pont à double voies au quartier Walia, dans le 8èmearrondissement, les jeunes ont brûlé deux sous postes de contrôle de police puis une moto appartenant à la brigade de la circulation routière (Bcr).

Après l’enterrement des dizaines de jeunes identifiées comme « fauteurs de troubles » ont été interpellées par les policiers qui ont vérouillé la sortie du cimetière inspectant chaque bus transportant les jeunes qui ont été infiltrés par les agents de renseignement qui chargés d’identifier les plus violents. Avant de les conduire vers le commissariat central de N’Djaména et d’autres sous-postes, certains ont essuyé des coups.

A Moursal où les jeunes ont regagné le domicile familial du défunt, la tension est resté vive. Entre policiers et les jeunes, on constate un jeu de cache-cache avec des pneus brulés, des jets de cailloux. Une odeur âcre de gaz lacrymogène empestait l’atmosphère.

Toutefois, il est difficile de savoir ce que trament les jeunes pour les heures et les jours qui suivent.

Sabre Na-ideyam