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Revue de presse de la semaine du 15 au 21 avril 2019

Revue de presse de la semaine du 15 au 21 avril 2019 1

A la Une, les mouvements populaires en Afrique, la renaissance de la Cen-Sad et l’interdiction du congrès de l’Undr, le parti de Saleh Kebzabo.
« La révolution en marche », lance N’Djaména hebdo qui relève que la rue a eu raison d’Omar El-Béchir. « Après trois mois de manifestations, le président soudanais a été destitué et placé en détention par l’armée. Après près de trente ans de règne », informe l’hebdomadaire qui rappelle que El-Béchir, Ben Ali en Tunisie avant lui, puis Moubarak en Égypte et récemment Bouteflika en Algérie, tous ces dirigeants sanguinaires et corrompus se faisaient passer pour un rempart contre l’islamisme radical, anti-occidental. « Le tourbillon de la révolution a emporté tous ces dinosaures. En Afrique centrale, c’est encore le calme plat, pendant que la dictature, la corruption, la prévarication et les répressions de toutes sortes sont infligées aux peuples. Mais ce calme précède une tempête qui prend du temps pour se former », note N’Djaména hebdo qui prévient: « quand l’heure du changement sonnera, Camerounais, Congolais, Gabonais, Équato-guinéens et Tchadiens se lèveront comme un seul homme pour faire leur révolution ». Le Pays voit quant à lui, les signes avant-coureurs de l’effondrement de la maison de Déby et appelle à prendre garde. « Prendre garde n’est rien d’autre que de s’ajuster et admettre qu’on s’est trompé. Foncer tête baissée comme le fait le régime n’aura rien de productif sinon préparer le terrain à une anarchie sans pareille si Idriss Déby venait à disparaitre », conseille votre hebdomadaire qui rappelle que « tout empire périra » un jour.
Le sommet de la Cen-Sad
« La Cen-Sad se relance à N’Djaména », lance N’Djaména Hebdo qui annonce que la communauté des États Sahélo-Sahariens est en quête d’une peau neuve. « C’est une session décisive qui intervient dans un contexte particulier, six bonnes années après la tenue d’une conférence ordinaire des dirigeants en février 2013 ici même à N’Djaména. Elle vient mettre un terme à une longue période de transition au cours de laquelle le traité créant la Cen-Sad a été révisé », précise-t-il. Selon l’hebdomadaire cette session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements vise à casser le deuil de Kadhafi. « Vingt-ans après sa création, sous l’impulsion de Mouammar Kadhafi, la Cen-Sad se refait une nouvelle identité. Mais difficilement. L’ancienne avait un peu trop d’imperfections, se confondait au faciès et aux manières du Guide libyen », complète-t-il. « Cen-Sad : la renaissance d’une communauté de destin », ajoute L’Info qui déclare que la redynamisation de l’organisation est enclenchée à N’Djaména. « Les chefs d’État ont décidé que la Cen-Sad ait une nouvelle structure institutionnelle et un mandat recentré pour les deux priorités fondamentales : la paix, la sécurité et le développement durable dans cet espace particulièrement concerné par les changements climatiques défavorable, la désertification, les trafics illicites d’armes, de drogue, d’êtres humains, les rebellions et le terrorisme », rapporte-t-il. « Cen-Sad: la sécurité et la relance de l’organisation au cœur du sommet de N’Djaména », renchérit Le Pays. Selon votre hebdomadaire, les chefs d’Etats et gouvernements de la communauté entendent relancer l’organisation qui est tombé dans la léthargie. « L’organisation qui s’est nourrie de grandes ambitions lors de sa création en février 1998 en Libye, s’était fixé des objectifs entre autres l’établissement d’une union économique globale basée sur un plan de développement complémentaire avec les plans de développement nationaux des pays membres et de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans cet espace communautaire », rappelle Le Pays.
Interdiction du congrès de l’Undr
« Saleh Kebzabo et l’Undr interdits à Mongo », annonce N’Djaména Hebdo. Selon l’hebdomadaire, les travaux du 6ème congrès ordinaire de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) prévus du 12 au 14 avril à Mongo ont été interdits par les autorités locales sur instruction des plus hautes autorités de la capitale. « Telle une bombe qui tombe, la nouvelle de l’interdiction de la tenue du congrès à Mongo. Sur les visages des militants de l’Undr et mêmes des sympathisants, se lisent fureur et profonde déception », déplore-t-il. Pour les très fins observateurs, rappelle N’Djaména Hebdo, il n’y a pas eu de surprise. « Des signes précurseurs ont semblé prédire ce qui devait arriver. La veille dudit événement au stade municipal de Mongo où Saleh Kebzabo et sa délégation sont passés encourager les jeunes ont livré un match de football, un scandale a été dévié de justesse. L’opposant équato-guinéen André Essono Ondro Okogo, l’invité de l’Undr venu d’Espagne où il réside à échappé de justesse à un enlèvement perpétré par des agents de l’Ans », informe-t-il. « La tenue du 6ème congrès ordinaire interdite à Mongo », renchérit L’Info qui précise que c’est du jamais vu de toute l’histoire de la politique du parti de la calebasse. « Tous annuler après ce périple, cette longue préparation et les dépenses engagées alors que cette date a été fixée à l’issue du congrès de Moundou d’il y a cinq ans. Au sein du quartier général, la décision a provoqué l’ire des responsables et militants venus des différentes contrées du pays », relève-t-il. « Le 6ème congrès de l’Undr délocalisé de Mongo à N’Djaména s’est achevé hier : Saleh Kebzabo est reconduit à la tête de l’Undr », note Le Progrès qui précise que 500 militants ont participé à ce congrès ordinaire. « Le député Saleh Kebzabo que l’on croyait sur le départ, après son discours d’ouverture appelant à rajeunir la classe politique de l’opposition se succède à lui-même, aux rênes de l’Undr qu’il dirige depuis 27 ans déjà », ajoute-t-il. « Touché mais je reste débout », martèle Saleh Kebzabo dans les colonnes de votre hebdomadaire Le Pays. « Jusqu’ici, nous sommes habitués aux interdictions de manifestations, de réunions politiques et le dernier en date c’est l’interdiction du congrès. C’est inadmissible le comportement des autorités vis-à-vis de l’opposition démocratique », rapporte-t-il.

Stanyslas Asnan